Pour l’automobiliste qui emprunte régulièrement la RN 05, le trajet s’apparente à un véritable parcours du combattant. En plus des encombrements et des bouchons qui sont devenus à ses yeux anodins, voire même banaux, la vétusté de ce tronçon de route commence sérieusement à esquinter les organes d’amortissements des véhicules, ainsi que les nerfs des conducteurs. Des conducteurs qui s’interrogent à juste titre d’ailleurs sur la décrépitude de cette route. En effet, l’état de la chaussée notamment entre El Adjiba et Bechloul, laisse à penser que, les services chargés de l’entretien de cette route sont aux abonnées absents. Il faut dire que la route en question a énormément souffert durant les évènements du Printemps noir. Le nombre impressionnant de pneus brûlés sur la chaussée a laissé des stigmates visibles mais qui se ressentent également lorsque les passagers des transports en commun sont transbahutés. “Comment expliquer qu’il y a plus de rustine sur cette partie de la chaussée que partout ailleurs ?” s’interroge un chauffeur de bus irrité à souhait. Ce dernier déplore le fait que les autres routes du pays ont toutes été plus ou moins retapées correctement, tandis que la RN 05, une des routes enregistrant un trafic routier des plus importants demeure laissée-pour-compte. On se rappelle pourtant que des travaux de réfection avaient été récemment entamés et les automobilistes pensaient que c’en était fini des nids-de-poule et autres malformations qui se trouvaient sur la chaussée. “Même en allant doucement à une vitesse modérée, les secousses se font ressentir et les voyageurs critiquent notre façon de conduire” dira un conducteur de bus. Pourtant la RN 18 reliant Bouira à Ain Besem a connu une rénovation entière et complète dans les règles de l’art. Totalement refaite en “tapis”. Les officiels de la wilaya de Bouira devraient emprunter plus régulièrement le RN 05 pour se rendre compte de la vétusté de cette route qui demeure réellement négligée par les pouvoirs publics.
B. B.
