Grogne des citoyens de Taourirt et Tansaout

Partager

Décidément le bras de fer qui oppose depuis quelques mois les citoyens des villages Taourirt et Tansaout, relevant de la commune de Boudjellil n’est pas près de connaître son épilogue.En effet, nombre de démarches ont été entreprises par les associations représentant ces deux villages limitrophes auprès des autorités locales afin de trouver une issue à la crise qui perdure depuis l’arrêt par les citoyens des travaux de bitumage du chemin communal reliant ces villages au chef-lieu de commune d’Aït R’zine. Des démarches qui se sont avérées infructueuses, c’est pourquoi les protestataires ont décidé de frapper d’estoc et de taille auprès des autorités plus compétentes.«Nous avons maintes fois prévenu les autorités locales pour trouver une solution recevable à ce sempiternel problème, mais elles préfèrent user de manœuvres dilatoires qui ne font qu’entretenir le pourrissement», déclarent ces citoyens. Et de poursuivre : «Nous ne perdons pas espoir car nous pensons avoir l’oreille des responsables de la wilaya qui nous ont manifesté leur disponibilité pour soulager les habitants de nos villages».A en croire leurs dires, le 18 du mois courant, une délégation composée de représentants des deux villages a été reçue par le SG de la wilaya et il serait question du déplacement de ce dernier sur les lieux afin de constater de visu la situation. Rappelons qu’un budget de 420 millions de centimes a été alloué à la réfection d’une tranche du chemin susmentionné, ce qui désenclaverait à coup sûr ce patelin oublié des pouvoirs publics. Mais, sitôt que les travaux de bitumage ont été entamés, les citoyens en question «ont constaté avec regret la qualité très médiocre des travaux», ils ont alors décidé en commun accord, d’ordonner à l’entreprise l’arrêt pur et simple des travaux et revendiquent le respect de tous les points discutés avec les responsables locaux et les services des travaux publics d’Akbou (lire la Dépêche de Kabylie du 3 mai dernier). Les contestataires mettent sur la sellette notamment la municipalité de Boudjellil et la daïra de Tazmalt, accusées de «fuite en avant».Par ailleurs, l’état de vétusté dans lequel se retrouve ce chemin entraîne, entre autres, le problème de manque de transport qui pénalise tout particulièrement plus d’une soixantaine d’élèves, filles et garçons, de ces villages qui étudient dans les collèges et lycées de Guendouze et Ighil Ali.«Les transporteurs fuient à tout prix ce tronçon de route car il ne réunit guère le minimum de conditions d’un chemin carrossable», disent-ils.A ce titre, les deux associations citées plus haut ont adressé une lettre au ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale pour lui demander l’octroi d’un minibus pour le transport scolaire. Cette requête reste pour le moment sans réponse.Enfin, les citoyens de ces deux villages du douar n’At M’hend U Musa espèrent voir la situation se débloquer le plus tôt possible, faute de quoi ils menacent de mener des actions plus «retentissantes» pour se faire écouter des pouvoirs publics.

K. Kherbouche

Partager