Les ventes aux enchères en France ont frôlé les 2 milliards d’euros en 2005

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Le montant global des ventes réalisées aux enchères en 2005 en France, toutes catégories confondues (art, voitures, vins, chevaux, etc), a frôlé les 2 milliards d’euros (1.948,7 millions d’euros), un chiffre en progression de 9,5% qui cache d’importantes disparités, a indiqué l’autorité de régulation de la profession mardi à la presse.Cette autorité indépendante, le Conseil des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques, présentait son 4ème rapport d’activité annuel, dans lequel elle précise que 45% de ce montant global représente le marché des véhicules, en recul d’un point sur 2004. Sur 360 Sociétés de Ventes Volontaires (SVV, maisons d’enchères), chiffre stable en 2005, 20 de ces SVV représentent 87% du montant total des ventes alors que 41% de ces SVV réalisent un chiffre de ventes inférieur ou égal à 1 millions d’euros, « ce qui permet de s’interroger sur leur viabilité à terme », a indiqué le président du Conseil Christian Giacomotto.Dans le marché international des oeuvres d’art aux enchères (7,5 milliards de dollars en 2005), la France occupe la troisième place avec une part de marché de 6,6% contre 7,5% en 2001, soit une « situation dégradée dont je crains qu’elle ne se dégrade de plus en plus », a ajouté M. Giacomotto.Pour le président du Conseil des ventes, la France est notamment « toujours le grenier du monde, c’est-à-dire un gisement d’oeuvres d’art exploité surtout à l’étranger » où elles sont vendues, a-t-il regretté. Le Conseil, estimant qu’il y a « urgence à réguler le secteur », a par ailleurs constaté le « développement préoccupant » du nombre de vendeurs sur internet qui s’apparentent à des professionnels, entraînant une « incontestable concurrence déloyale ».Une série de propositions seront remises par le Conseil aux autorités de tutelle (ministères de la Justice, Economie et Culture) pour favoriser le renouveau du marché français ou engager la révision de textes législatifs.

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