Après l’attentat enregistré dans la région d’Ahnif, une quarantaine de kilomètres à l’est de Bouira-ville, l’incursion terroriste d’il y a près d’une semaine à Taliouine une trentaine de kilomètres à l’Ouest du chef-lieu de wilaya et, qui fort heureusement ne s’est pas soldée par mort d’hommes, et l’acte barbare qui a coûté la vie à un militaire à Ouled Aissa au nord de Bouira dans la wilaya de Boumerdès, c’est quasiment le chef-lieu de la wilaya de Bouira qui est ciblé à travers Ouled Bouchia, par le terrorisme. Ce redéploiement des groupes salafistes et cette recrudescence terroriste renseignent, si besoin est, sur la détermination de nuire et sur le rejet des lois portant réconciliation nationale plébiscitée à hauteur de 80% de oui. Ce retour, après ce que les uns qualifiaient d’accalmie et les autres de mise en veilleuse, n’en n’est pas en fait un, puisque il ne s’agit pas, pour ainsi dire, du phénix qui renaît de ses cendres, mais d’un terrorisme actionné toutes les fois que le besoin s’en fait resentir pour un intégrisme qui n’est jamais parti pour…revenir. Et tant que cet intégrisme, même habillé en alpaga et rasé de près, se meut à son aise, cet idée de “terrorisme résiduel” ou encore cette autre affirmation qui soutient qu’il s’agit des derniers coups de boutoir d’un terrorisme agonisant, tient de moins en moins la route.
T. O. A.