l Le problème de l’abattoir devient une histoire sans fin et revient périodiquement sans que l’on en cerne exactement les tenants et aboutissants. Sa fermeture, depuis maintenant sept mois, ne va pas sans pénaliser les bouchers contraints de se rabattre sur les tueries des communes limitrophes. Après avoir frappé à toutes les portes, les bouchers décident de s’organiser pour défendre leurs intérêts. Ils engagent, alors, une première action qui consiste en la fermeture de leurs magasins jusqu’à l’ouverture de la tuerie de Aïn El Hammam. Le chef de daïra de la localité prend les choses en main et demande à ce que la commission de wilaya donne son feu vert vu que les réserves émises auparavant, concernant l’évacuation des eaux, la disponibilité de l’eau potable, le dallage de la cour etc… ont été levées. Une commission mixte composée de fonctionnaires, représentant les directions du commerce et de l’agriculture, s’est déplacée mardi, dans l’après-midi, pour s’enquérir de l’état de l’abattoir. Tous les espoirs, quant à sa réouverture, étaient permis. Cependant, les grévistes durent déchanter car ce qui ne devait être qu’une simple formalité s’avéra plus complexe. “On ne comprend pas que l’abattoir de l’ex-Michelet soit fermé alors que dans certains autres les conditions d’hygiène sont déplorables”, nous dit l’un d’eux. Cependant, les grévistes n’entendent pas en rester là, dans leurs actions. D’ores et déjà, ils menacent, de concert avec les commerçants de la ville, de déclencher une grève générale de deux jours. La situation, si elle pénalise les bouchers, n’est pas faite non plus pour arranger les affaires de pères de famille contraints de se déplacer jusqu’à Larbaâ Nath Irathen, pour un kilo de viande. Rappelons que la fermeture de l’abattoir, fait suite aux recommandations de la commission d’hygiène qui a relevé certaines anomalies. Ce qui a conduit les bouchers de Aïn El Hammam à procéder à l’abattage de leurs bêtes aux tueries de Mekla, d’Iferhounene ou de Draâ Ben Khedda avec tous les désagréments que cela comporte. Les intéressés sont alors confrontés aux difficultés de transport des carcasses qui nécessitent des moyens appropriés tels le camion frigo, particulièrement en cette saison, dont le coût de la location élevé se répercute sur le prix de revient de la marchandise. Les déplacements fastidieux et les dépenses générées par la situation ont fini par user la patience des bouchers.
Nacer B.