l A Béjaïa, où ils ont présidé hier à l’installation officielle d’une cellule de “prospections et de propositions”, MM. Seddik Chihab et Abdessalem Bouchouareb, tous deux responsables de premier plan du RND, ont été interpellé sur un certain nombre de questions d’actualité dont la moindre n’est pas la position du parti de l’ex-chef du gouvernement par rapport à la question de la révision constitutionnelle. D’emblée, Seddik Chihab, commence par nier le fait que son parti ait opéré une quelconque volte-face. “Ni par la voix de son secrétaire général ni par celle de son porte-parole, le RND ne s’est jamais opposé au principe d’une révision constitutionnelle”, soutient-il.Il explique que le RND avait surtout refusé de s’inscrire dans une compétition avec le FLN sur un sujet relevant des seules prérogatives du président de la République.Le vice-président du Sénat reconnaît néanmoins, à demi-mot, que c’est sans enthousiasme que le parti d’Ouyahia se rend à l’idée de la révision de la Constitution. “Un principe est parfois le fruit de la conviction, parfois celui de la nécessité”, lâche-t-il.“Nous n’allons pas revenir au parti unique quelles que soient les vicissitudes du quotidien et la hargne de ceux qui veulent nous ramener au passé”, avertira-t-il. Sur la question du relèvement des salaires, Seddik Chihab et Abdessalem Bouchouareb qui plaident pour une gestion “saine” des ressources nationales, se sont félicités de ce que le taux de relèvement ne s’écarte pas des possibilités que confèrent le grands équilibres budgétaires. Les augmentations promises seraient ainsi de l’ordre de 5% du taux de croissance de ces dernières années, ce qui, expliquent-ils, ne verse pas dans une approche de distribution rentière de la richesse nationale.Notons enfin qu’un appel est lancé en direction des membres de la société civile pour rejoindre la commission “prospections et propositions”, lancé à l’initiative du bureau de wilaya de Béjaïa. Celle-ci est chargée de dresser un diagnostic sur l’état de développement de la wilaya et d’énoncer des projections pour l’avenir.
M. B.