L’Union générale des commerçants et artisans algériens a organisé, hier, au siège de l’entreprise BCR, une conférence-débat portant le thème « La production et la contrefaçon », dont l’objectif est de démontrer les pertes que l’entreprise subit à cause des contrefacteurs et des importateurs.Une cérémonie de signatures a été organisée dans l’après-midi entre les deux parties, selon un représentant de l’UGCAA : « c’est une convention solide entre BCR et l’UGTA pour réunir les deux facteurs afin de travailler ensemble en toute sécurité ». Et cela pour continuer le programme du président en ce qui concerne un million de logements. Le représentant de l’entreprise a précisé que le marge bénéficiaire est très faible, et la BCR subit des pertes importantes estimées de 20 à 40% de la production, estimée à environ 400 millions de dinars par an.Pour rappel, BCR est une société certifiée ISO 9001-2000. Son unité de boulonnerie-visserie produit 8 mille tonnes par an, l’unité de coutellerie 28 mille pièces par an, et enfin le dernier né de la société, l’évier de cuisine produit 100 000 unités par an. L’entreprise compte également 32 agents agréés à travers le territoire national.A l’issue de cette rencontre, le représentant de l’entreprise a déclaré que pour mettre fin à la contrefaçon, c’est à la justice de faire preuve de rigueur, car il faut qu’elle « prenne des sanctions plus lourdes pour que les autres ne suivent pas le même chemin ». Pour lui, « la contrefaçon existe tant que la justice ne fait rien ». Il s’agit du problème de toutes les sociétés dans le monde parce que « les douaniers ne peuvent pas contrôler tout ». Il a insisté sur le développement du dispositif juridique pour diminuer le nombre des contrefacteurs. D’ailleurs, selon toujours le même locuteur, il y a eu 9 affaires en justice entre 2002 et 2004. Quatre verdicts ont été prononcés en faveur de son entreprise.L’amélioration des produits « n’intéresse pas les importateurs », dira un représentant de l’UGCAA, car, d’après lui, « l’essentiel pour eux, c’est la quantité de produits contrefaites et leurs bas prix ».De son côté, Khelfaoui, chef du département recherche et développement à la BCR, a conclu sur le danger des produits contrefaits. « La robinerie contrefaite contient beaucoup de plomb, elle dépasse les 3% des normes prescrites », confie-t-il. L’utilisation du produit contrefait comporte des risques pour le consommateur. Sur le plan des marquages, le produit doit être identifié par le sigle du fabricant, qui doit être gravé sur le produit, notamment sur les produits de qualité.
Katti R.