Depuis le tremblement de terre du 21 mai 2003 qui a fait 318 victimes, des milliers de sans-abris et une ville dévastée, rien n’a été fait.Pour remettre les choses en l’état, si ce n’est quelques chalets qui abritent jusqu’au jour d’aujourd’hui une population sinistrée. Pas une seule route n’est en état, pas un seul logement réceptionné, un centre-ville éventré avec quelques commerces en l’état situés au-dessous de niveaux (la majorité à usage d’habitations) classés rouge et qui ne sont toujours pas démolis avec tous les risques que l’on sait pour la population en cas de nouveaux séismes. La circulation sur des routes défoncées totalement (allez voir du côté de l’entrée de l’hôpital) est infernale, sans aucune réglementation (sens obligatoire, sens interdit) etc…“Ghobar City” devient en hiver “Chergua City” surtout pour les écoliers qui empruntent les routes et les chemins bourbeux pour se rendre quatre fois par jour dans leur établissement. Il n’y a pas de pire calvaire et ne leur demandez surtout pas de se concentrer en classe car ils sont trop occupés à nettoyer la boue qui macule jusqu’à leurs visages. Les lotissements qui datent de plus de 25 ans n’ont pas une seule route au chemin goudronné, un comble au 21e siècle. On se croirait au far-west. Il ne manque plus que les diligences et… les écuries.Y a-t-il des responsables à même d’alléger les souffrances quotidiennes d’une population qui n’en peut plus et qui risque d’exploser à la moindre étincelle ?Tout ceci est aggravé par le chômage endémique qui sévit. Le ras-le-bol est généralisé, jusqu’au stade Pelé qui ne permet plus à l’équipe de football de la ville, la JSBM en l’occurrence de s’entraîner et d’y jouer ses rencontres qu’elle doit disputer à Boumerdès où elle est hébergée depuis le début de la saison.Jusqu’à quand des week-ends à ne savoir que faire pour une jeunesse au chômage, livrée à elle-même ? Jusqu’aux mosquées de la ville qui ont été détruites par le séisme et qui ne sont jusqu’à l’heure actuelle toujours pas reconstruites, obligeant les fidèles à accomplir leurs prières dans des “massalates” en tôles ondulées ! Jusqu’à quand ce gâchis ?
Kouider Djouab
