Docteur, qu’allons-nous manger ?

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C’est le 30 juin qu’entrera en rigueur la nouvelle réglementation régissant l’alimentation et la literie dans les hôpitaux : désormais les malades n’apporteront plus avec eux leurs draps, leurs couvertures et leurs oreillers et les familles ne fourniront plus les repas… Réglementation salutaire, qui soulagera les familles d’une corvée et améliorera certainement l’hygiène des hôpitaux. Faut-il rappeler que ces dispositions sont de rigueur dans le monde ? Cependant, patients et malades s’interrogent sur l’application réelle de cette mesure. Les hôpitaux, dont certains connaissent un état de délabrement et de laisser-aller notoire, sont-ils prêts à appliquer les instructions du ministère ? Tous les malades disposeront-ils de draps et de couvertures et surtout, la literie sera-t-elle régulièrement changée ? Les hôpitaux disposent-ils de buanderies, de matériel de lavages et de repassage ? Les repas seront-ils convenables, avec le respect, pour chaque malade du régime prescrit ? Quand on entend les responsables d’hôpitaux se plaindre de l’insuffisance des moyens matériels et financiers mis à la disposition des établissements, on ne manque pas de se poser des questions… Quand on sait que les repas servis actuellement aux malades se réduisent à la portion congrue, on a des raisons de s’inquiéter : les malades seront-ils bien traités, bien nourris, bien pris en charge ? De gros efforts doivent être faits pour convaincre tout le monde… Il y va de l’intérêt du malade mais aussi de la crédibilité des hôpitaux…

S. Aït Larba

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