Regain de violence islamiste à Bordj-Ménaïel et Zemmouri. Un soldat de l’ANP et un repenti y ont été respectivement assassinés et pas moins de trois autres personnes blessées suite à deux attentats terroristes, dont l’un par une bombe artisanale et l’autre à l’arme automatique. Un convoi de l’ANP roulait hier dimanche vers 12h à vitesse réduite dur l’axe Ouled Amer-Al Ghicha, prés de Bordj-Ménaïel, lorsqu’il fut surpris par les déflagrations d’une bombe artisanale de forte puissance. L’explosion a eu lieu, a-t-on précisé non loin d’un pont jouxtant l’agglomération d’El Ghicha au lieu dit Oued En Nour. Selon des informations recoupées, cet acte ignoble a fait un (01) mort et trois blessés dont l’un grièvement dans les rangs d’une patrouille militaire. L’engin meurtrier a été diaboliquement enfoui sous terre par les terroristes aux abords du tronçon routier précité. Celui-ci sera fermé aussitôt à la circulation, sur un ordre des responsables militaires locaux, durant plus d’une heure. Soutenues par les Gendarmes, des patrouilles militaires entameront juste après, dans cette contrée une opération de recherches qui se poursuit. 15 km plus loin, sur le versant nord-ouest, précisément au centre-ville de Zemmouri un autre attentat a ciblé dans le même temps un repenti répondant au nom de Gasmi Abdennour. Celui-ci venait de sortir de son domicile, lorsqu’il fut mitraillé au coin d’une ruelle par un commando terroriste composé selon nos sources de trois éléments. Leur forfait accompli, les tueurs ont pris la fuite en se faufilant entre de nombreux citoyens qui vaquaient à leurs occupations.La victime a succombé, a-t-on indiqué, sur le coup à ses blessures. L’on rappelle que l’ex-terroriste Gasmi, âgé de 25 ans, avait signé sa repentance, fin 2004, après avoir fait partie de la mouvance sanguinaire du GSPC durant plus de trois ans. En ciblant le redditionniste, la faction locale du GSPC tente, a-t-on constaté d’endiguer le flot des repentances qui ont atteint une cinquantaine à Boumerdès et Tizi Ouzou en moins de quatre mois.Le coup d’éclat s’apparente ainsi comme à l’occoutumée à une tentative de diversion des commandos ou relais locaux du GSPC pour dresser la pression militaire qui s’exerce sur leurs acolytes, depuis plus d’un mois dans les maquis avoisinants.
S. H.
