Boudée par les estivants, la wilaya de Béjaïa a néanmoins accueilli, depuis le début de cette saison estivale, pas moins de 24 000 enfants, issus des régions du grand Sud et des Hauts plateaux, dans le cadre du programme de mobilité de jeunes et des échanges Nord-Sud, a indiqué un cadre du ministère de la Jeunesse et des Sports, en visite, dernièrement, dans la région.
Le renforcement de ce dispositif de mobilité géographique des jeunes est devenu, ces dernières années, la priorité du secteur de la Jeunesse et des Sports, à cause, explique-t-on, des vertus de cette stratégie qui favorise «l’échange culturel, la découverte du pays et l’épanouissement des jeunes».
La wilaya de Béjaïa, avec son littoral s’étendant sur 120 kilomètres et ses infrastructures d’accueil, est, sur les quatorze wilayas côtières du pays, celle qui participe avec force à ce programme. En effet, 15 camps de vacances, équipés des commodités essentielles pour offrir un séjour agréable aux visiteurs, ont été mis à la disposition de ces 24 000 enfants. Certains de ces centres de vacances sont situés sur la côte Ouest, connue pour son habile mariage entre mer et montagne, et d’autres sur le littoral Est, renommé pour ses longues plages au sable fin doré.
À noter qu’un programme se déclinant en plusieurs activités, telles les sorties sur plage, la visite des sites historiques de la région et des activités culturelles et sportives, a été élaboré par la DJS locale pour animer ces jours de détente des jeunes vacanciers. Ceux-ci sont venus principalement des wilayas de Tamanrasset, Ouargla, Adrar, Khenchela, Tébessa, Msila, Bordj Bou Arréiridj et Tizi Ouzou. En plus des jeunes du pays, la wilaya de Béjaïa a reçu, également, depuis l’ouverture de la saison, 1 200 jeunes du Sahara Occidental.
Par ailleurs, les enfants de la wilaya, notamment ceux issus de familles défavorisées et des régions rurales, ont eu droit eux aussi à des colonies de vacances. En effet, la direction de l’action sociale, un organisme relevant du ministère de la Solidarité et de la famille, a organisé plusieurs séjours de solidarité au profit de ces enfants. Une enveloppe financière de l’ordre de 540 millions de centimes lui a été accordée par le ministère de tutelle pour la prise en charge des vacances de ces enfants, au niveau des centres de vacances et de loisirs que gère la direction locale de la jeunesse et des sports (DJS).
Une centaine d’animateurs de centres de vacances et de loisirs, formés aux techniques d’animation, la psychologie de l’enfant, l’organisation de différentes activités culturelles, sportives et scientifiques, ainsi qu’aux rudiments en matière de secourisme et de nutrition, ont été mobilisés par la DJS pour encadrer ces colonies de vacances. «Ces animateurs sont capables de mettre en œuvre un projet pédagogique au sein d’une équipe, organiser la vie quotidienne des enfants et animer des jeux sportifs, des activités manuelles et des soirées culturelles», a souligné un responsable à la DJS de Béjaïa.
Parmi les sites touristiques visités par ces jeunes hôtes de la wilaya de Béjaïa, il y a lieu de citer la fameuse cascade de Kefrida. Ce site époustouflant, dont le nom dérive de l’expression latine «aqua frigida», signifiant «eau fraîche», est situé dans la commune de Taskriout, distante de plus de 50 kilomètres à l’Est du chef-lieu de wilaya. Cet endroit paradisiaque, que l’on peut atteindre en empruntant la RN09, en allant vers Kherrata, est pris d’assaut par des visiteurs qui y affluent en familles, individuellement ou dans un cadre organisé, comme les excusions qu’organisent diverses associations.
Les gens y viennent pour admirer le beau paysage de l’eau qui dévale du haut des rochers de la montagne surplombant la région de Taskriout. «Ce site est prisé pour ses eaux fraîches, qui coulent de sources naturelles intarissables, jaillissant des montagnes de Taskriout, et qui se jettent en une cascade d’une hauteur de plus de 50 mètres sur une piscine naturelle, entourée de grands rochers», affirme un citoyen de Bougie.
Cette piscine se situe au milieu d’une végétation méditerranéenne riche, qui donne à l’endroit un décor des plus exotiques. Parmi les plantes qui environnent ce petit bassin, façonné au fil des ans par les eaux, qui chutent des hauteurs de la montagne, l’on trouve de a fougère, des lauriers roses, des roseaux, des peupliers et autres arbustes sauvages. Les gens sont donc attirés par la beauté de la verdure qui entoure ce site pittoresque, ainsi que la fraîcheur et le calme qui y règnent.
B. S.

