Un village dans la détresse

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Confrontés à une dure réalité de la vie de tous les jours, faite de dénuement et de manque de commodités des plus indispensables, 300 habitants sont à la recherche d’une oreille attentive à leur détresse. Ce sont les résidants de la petite bourgade d’Ighzer El Kim, relevant de la commune de Seddouk et située à la frontière sud, plus précisément à l’ex-ferme coloniale Tempier, rebaptisée, après l’Indépendance, domaine Chenna M’hand. Créée dans le cadre de l’opération “villages agricoles” en 1973, ses habitants étaient pour la plupart d’anciens fellahs de ce domaine devenus, à partir de 1987, des attributaires individuels ou membres des FAC.“Depuis notre installation il y a plus de 30 ans, les ruelles n’ont fait l’objet d’aucun entretien par les pouvoirs publics. Nous continuons à rentrer chez nous avec les souliers pleins de gadoue en hiver et à inhaler la poussière durant la saison des grandes chaleurs”, dénonce vigoureusement un habitant qui ne décolère pas. Notre interlocuteur fait état de l’absence de l’éclairage public. “Il est inimaginable qu’en 2006, nous continuions à marcher encore dans le noir. Qu’est-ce qu’installer 5 ou 6 lampadaires pour l’Etat ?”, interroge notre interlocuteur. L’école de la localité a été mise en exergue de par les insuffisances qu’elle recèle. “Notre école nécessite des travaux de rafistolage de l’étanchéité de deux classes et la réalisation d’une clôture qui puisse mettre un terme à la pénétration d’animaux de jour comme de nuit à l’intérieur de l’établissement”, renchérit ce résidant. Enfin, il a pointé de l’index vers le réseau d’assainissement des eaux usées. “Ce réseau a été réalisé il y a à peine 5 ans et déjà il commence à se dégrader avec les regards obstrués et des éclatements de la conduite dans les champs”, rajoute-t-il.

L. Beddar

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