Le syndicat des sages-femmes menace

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Par l’entremise de Mme Akila Guerrouche, le syndicat national des sages-femmes menace de déclencher une grève générale, à l’échelle nationale pour dénoncer les conditions de travail de la corporation. C’est en tout cas ce qu’elle nous a laissé entendre, lors de notre rencontre, lundi matin, devant l’hôpital de l’ex-Michelet. A l’origine de la protestation, elle met en avant le refus du directeur du secteur sanitaire d’Ain El Hammam de recevoir, la présidente de l’Union. Venue spécialement d’Alger, munie d’un ordre de mission de l’UGTA pour dit-elle “négocier avec la direction de l’hôpital afin de trouver un terrain d’entente qui puisse satisfaire l’employeur et quatre sages-femmes se disant “victimes d’un abus de pouvoir”. Quelques jours, auparavant, Madame Guerrouche avait saisi l’union de wilaya de Tizi Ouzou, la direction de la santé ainsi que le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, par des correspondances, dont elle nous a remis des copies.Il faut noter qu’au tout début, le conflit avait pour origine une ordonnance appelée “conduite à tenir” sur laquelle un médicament, prescrit par le médecin de garde, a été barré. “Ayant cherché, en vain, l’auteur de la faute, le directeur décide, dans un premier temps de sanctionner neuf sages-femmes supposées avoir eu entre les mains l’ordonnance, pour, finalement, n’ordonner des mises à pied qu’à quatre d’entre nous” s’indigne une de ces dames. Elles se disent “victimes de discrimination”. Cependant, dans le rapport adressé à la tutelle, la présidente de l’Union nationale des sages-femmes algériennes cite d’autres griefs retenus à l’encontre du responsable de l’hôpital. Nous retiendrons entre autres, “abus d’autorité, harcèlement moral…”. Devant l’entêtement de la responsable syndicale d’entrer en contact avec le directeur, il a été donné ordre aux agents de sécurité de faire sortir Mme Guerrouche ainsi que les protestataires, de l’enceinte de l’établissement. Ce qui fut fait, avec courtoisie, faut-il le préciser.Considérant que cette conduite est irrévérencieuse, Madame Guerrouche décide de repartir sur Alger, non sans avoir promis de porter l’affaire plus haut. En tant que représentante des sages-femmes au sein de l’UGTA, elle estime que le conflit devrait être réglé avec le ministre de la Santé. “Devant la multiplication des problèmes rencontrés par mes collègues à l’échelle nationale, je pense consulter mes collaborateurs à qui je soumettrai une proposition allant dans le sens de déclencher une grève générale dans les prochains jours”, nous dit-elle.Quant au directeur de la structure hospitalière, en question, nous avons essayé, en vain, de le joindre bien que nous nous soyons présentés à deux reprises à l’hôpital. Affaire à suivre.

Nacer B.

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