Forcing du RCD

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Jamais la cour de Tizi ouzou n’a vécu une agitation aussi turbulente que celle enregistrée,hier à l’occasion du procès opposant la famille Allouache aux deux militants du RCD. Une centaine de personnes vêtus de gilets aux couleurs jaune, munis de banderoles, ont assiégé dès les premières heures de la matinée, la cour de Tizi ouzou, pour revendiquer une libération immédiate des mis en cause S.S et B.Y, comme l’attestent les proclamations des protestataires et les slogans portés sur les banderoles. L’appel au sit-in a été fait par le RCD afin de soutenir les deux prévenus, très proches du patron de ce parti.Pour parer à d’éventuels débordements, plusieurs cordons de sécurité ont été déployés, pendant que le procès se déroulait sous haute surveillance. Une heure plus tard, c’est le chef de file du RCD, qui a tenté vainement de pénétrer à la cour. Les agents de sécurité lui ont signifié que seuls la famille de la victime, les avocats et la presse, sont autorisés à assister à l’audience. Suite à ce refus une vive tension s’est emparée des contestataires, qui ont scandé des slogans hostiles à la justice, tels que «justice Taiwan», «jugez les assassins, libérez les innocents». Après avoir pris connaissance de la décision des juges, même si elle était au profit des prévenus, puisque c’est une demande exprimée par la défense des accusés, les militants du RCD ont tenté même sur un coup, de forcer le cordon de sécurité, en demandant la libération immédiate des accusés, si ce n’est la sagesse des agents de sécurité qui sont parvenus à calmer un tant soit peu les esprits surchauffés.Les protestataires ont alors improvisé une marche à travers les différentes artères, où ils ont scandé des slogans hostiles au pouvoir.Arrivés au siège de notre journal la dépêche de Kabylie, les militants du parti de Said Sadi ont injurié le journal en proférant des vulgarités à l’endroit des journalistes, avant de se disperser au niveau de leur siège. Les archs réaffirment leur position Au terme du procès des présumés auteurs de l’assassinat du jeune Hakim Allouache, reporté à une date ultérieure, le mouvement citoyen a réaffirmé son soutien indéfectible à la famille de la victime, via un communiqué rendu public hier. La coordination inter-wilaya qui se dit affectée par ce drame (le report) s’interroge sur la motivation de la défense et les causes du report. «Le mouvement citoyen des Archs, très affecté par ce drame, se pose des questions sur ce qui a motivé cette demande et les causes de ce report», lit-on dans le document. Après 27 mois d’attente, déclarent les Archs, l’affaire Allouache est renvoyée à la prochaine session criminelle à la demande de la défense des prévenus, faite avec insistance et ce en raison de l’absence de certains témoins qui n’ont jamais été entendus ni lors de l’enquête préliminaire, ni même au niveau de l’instruction. A cet effet, la coordination inter-wilaya se déclare toujours mobilisée «et suivra de près la suite réservée à cet assassinat horrible, tout en espérant que justice soit rendue à travers un châtiment exemplaire pour les assassins, mais aussi pour les commanditaires politiques», souligne-t-elle.Le soutien indéfectible des Archs à la famille est une quête de vérité également, explique le mouvement citoyen dans son document.

B.T.O

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