En 1985, après la signature d’une convention avec les autorités algériennes, SOS villages d’enfants « Kinderdorf » a commencé son activité au niveau du village d’enfants de Draria. Cette organisation non gouvernementale (ONG) à vocation sociale, ouverte à toutes les religions et présente dans le monde entier afin de concrétiser le concept de SOS village d’enfants qui ouvre la voix à la prise en charge des enfants orphelins et abandonnés, en leur offrant la chaleur familiale. Nous nous y rendons au village où le directeur, Belhadji nous a expliqué que « les enfants sont placés au village soit par la DAS ou en plus grande partie par le juge des mineurs”. Ces enfants sont généralement des orphelins ou nés sous X. Nous leurs assurons la scolarisation, la formation professionnelle, et plus tard, même un poste de travail. Nous nous occupons d’eux jusqu’à ce qu’ils arrivent à se prendre en charge tous seuls. « Le village est composé de huit maisons » chalets » et trois foyers. Chaque maison contient une maman et quatre ou cinq enfants, filles et garçons d’age différents, ils vivent ensemble comme des frères et sœurs, les fratries naturelles ne sont pas séparées. Chaque mère SOS crée une relation avec chacun des enfants qui lui est confié, en lui donnant l’amour, la sécurité et la stabilité dont il a besoin. Une fois adolescents, ils sont séparés et placés dans les foyers où des éducateurs les prennent en charge. M. Belhadji a ajouté qu’une fois que l’enfant est adulte, il est toujours pris en charge, il reçoit une aide financière pour lui permettre de subvenir à ses besoins, il bénéficie d’une location pour son hébergement….etc. Le village est subventionné à 40% par les donateurs locaux. Sur ce point le directeur a salué la générosité des Algériens qui ont fait la preuve à maintes fois, à l’occasion de l’Aïd plus particulièrement par un don de 50 moutons alors que le village n’avait besoin que de14. Les enfants sont actuellement en colonie de vacances à Tenes et Skikda. Sonatrach et Sonelgaz leur ont offert des places dans le cadre de la solidarité nationale. Leur absence permettra enfin aux mamans de prendre leurs congés annuels.
Fadila Bouziane