»Pour les langues étrangères dès la première année »

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La mise en garde a été prononcée par le chef de l’Etat à l’adresse des établissements privés d’enseignement lors d’une exposition organisée hier au palais des nations en marge de la Conférence des ministres de l’éducation des pays membres de l’Union Africaine. Le Président Bouteflika a en outre indiqué que l’option prise par l’Etat en faveur de l’enseignement des langues étrangères « ne signifie pas l’abandon de l’identité nationale ». Tout en se disant partisan de l’enseignement des langues étrangères « à partir de la première année du primaire, et c’est là un objectif, peut être, à moyen ou à long terme », le Président a expliqué que cela ne signifie « ni la disparition ni l’affaiblissement de la langue arabe ». Sur un autre plan, le premier magistrat du pays a insisté dans son discours prononcé lors de l’ouverture de la conférence des ministres africains de l’éducation sur l’importance de la formation de l’élément humain pour le développement des pays. « La lutte contre l’analphabétisme et la réalisation de l’objectif de l’éducation pour tous constituent, cinq années après la tenue de la conférence de Dakar, le plus grand défi à relever et autour duquel doit être axée l’action soutenue de l’Afrique pour la sensibilisation de la communauté internationale, notamment du G8 », a surtout déclaré le Président au sujet de l’éradication de l’analphabétisme. Ceci dit, Abdelaziz Bouteflika pense qu’au niveau local, « la priorité doit être la centralisation de l’école dans son action et sa performance, sur ses missions naturelles que sont l’éducation, l’intégration et la qualification ». « Dans cette optique, poursuit le chef de l’Etat, l’école doit être à l’abri des influences idéologiques, partisanes et chauvines tout comme elle se doit de protéger les jeunes de toute manipulation politicienne et de consacrer les seuls principes du mérite, de la connaissance et de la compétence ».L’enseignement des valeurs universelles et l’ouverture de l’école africaine sur les autres civilisations ont été également abordés par le président de la République. Il a indiqué dans ce sens que « les systèmes éducatifs en Afrique doivent permettre l’acquisition des connaissances humaines et l’ouverture sur les valeurs mondiales et sur les autres cultures », de même qu’il est « impératif pour ces systèmes d’inscrire la promotion et l’encouragement des nouvelles technologies notamment en matière d’information et de communication dans l’échelle de leurs priorités ».Par ailleurs, Abdelaziz Bouteflika a plaidé pour un travail de coopération entre les universités africaines « pour relever les défis de la mondialisation qui ne se limite plus aux flux des échanges de biens et de services ou financiers et technologiques mais s’étend aux marchés de travail et à la production ». Cependant, le chef de l’Etat a déploré la fuite des cerveaux africains vers d’autres cieux malgré les énormes bourses qui leur sont allouées.

Ali Boukhlef

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