La Dépêche de Kabylie : M. le P/APC, quelles sont les activités culturelles prévues pour la saison estivale en cours ?Nacer Tabeche : Avant d’aborder la question, permettez-moi de féliciter les élèves des différents paliers scolaires qui ont eu des résultats probants durant la saison scolaire qui vient de s’écouler et encourager ceux qui ont en eu de moins bons, à fournir plus d’efforts pour l’avenir. Je félicite, particulièrement, les élèves des classes d’examen, notamment, ceux qui ont réussi au Bac. A l’entame de la saison scolaire MM. Arab Ahcène, professeur de français au lycée Si Hacen-Outaleb et Yamoun-Djamel, universitaire ayant suivi le cycle secondaire au même lycée, sont venus solliciter l’APC pour les aider à organiser des cours de soutien aux candidats au bac. L’APC a répondu favorablement à leur doléances, résultat : 80% de ceux qui ont bénéficié des cours de soutien ont eu leur bac. Ceci démontre, si besoin est que le travail pédagogique ne se limite pas au niveau de l’établissement scolaire et que la pédagogie doit fournir à nos enfants les instruments par lesquels ils peuvent définir les horizons qui leur permettront de progresser…et pour reprendre l’expression de Mme Clinton “Il faut tout un village pour élever un enfant”.
Est-ce dans ce sens que la première édition du festival pour enfants portant le nom de Lamameri-Hakim ?ll Exactement, ce festival a constitué le point de convergence du mouvement associatif, des comités de village, du personnel pédagogique et de l’institution municipale qui ont tenus à honorer nos enfants. Cette 1ère édition porte le nom de “Hakim” car comme nous l’aimions tous, il aimait les enfants et ceux-ci le lui rendaient bien. C’est dans cet esprit que ce festival avait été organisé, inaugurant, ainsi, les différentes activités culturelles qui auront lieu cet été.
Lesquelles ?ll Ces jours-ci Ath-Yanni vit au rythme de “Raconte-Arts”. Cette semaine culturelle a débuté le samedi dernier (NDLR entretien réalisé le mardi 11 juillet 2006). A ce sujet je tiens à rendre hommage à mon ami Hacéne Metref président de la ligue des arts dramatiques et cinématographique de la wilaya de Tizi-Ouzou, et aux associations “Taghrasst” et Talsa d’Ath-Yanni, qui ont fait en sorte qu’Ath-Yanni, soit le carrefour culturel des artistes venus de différents horizons et de plusieurs pays. Nous sommes honorés de recevoir encore une fois Denis Martinez qui par le point, le motif et le talisman raconte l’histoire d’un peuple, le sien, à qui l’on veut confisquer sa mémoire. Aseqqif Lberj (Ait Lahcéne) vient de recevoir deux symboles de la culture algérienne ouverte sur les autres cultures, Denis Martinez, le peintre et Lounis Ait Menguellet, le poète se sont unis pour rendre l’expression à Tajmaït et l’art au peuple. Pour ce qui est des autres activités, Ath-Yanni abritera “les Résonances” et la septième édition de la Fête du bijou.
…Vous l’annoncez officiellement…ll Oui ! J’annonce, officiellement, la tenue de la septième édition de la Fête du bijou du 27 juillet au 04 août 2006 à Ath-Yanni.
M. le P/APC, à propos de la Fête du bijou, où en sont les préparatifs ?ll Ils sont à un stade très avancé, nous avons tenus pas moins de 14 réunions allant de la présentation du bilan moral et financier de la précédente édition (29 juillet au 6 août 2004) à la répartition des tâches pour les membres du comité communal des fêtes, installé, officiellement, le 24 mars 2006.Nous avons sollicité le concours du ministère de la PME qui nous a réservé une somme de 1 000 000,00 DA.Nous avons, aussi, sollicité l’aide de la wilaya de Tizi-Ouzou et de l’APW, qui ne nous ont pas encore répondu officiellement.
…Cette édition à été placée sous le haut parrainage de la présidence…ll Suite à l’insistance des partenaires sociaux, en particulier l’Association des bijoutiers le comité communal des Fêtes a sollicité, dans le cadre des relations institutionnelles, le parrainage de la présidence de la république de la 7ème édition de la fête du bijou.Seulement, ceci n’a pas suscité de réactions positives de la part des différents sponsors que nous avons contacté. J’ai le regret de vous dire que depuis le 25 mars 2006, nous avons déposé des dossiers de sponsoring, auprès de pas moins de 63 sponsors potentiels représentant les plus grandes société nationales publiques et privées ainsi que des sociétés étrangères établies en Algérie et que nous n’avons reçu, à ce jours, aucune réponse officielle de leur part. Pour revenir à votre question, il est important de rappeler que l’artisanat en général, et la bijouterie en particulier, se trouvent dans une situation de précarité qui nécessite une prise en charge des plus urgentes. A l’ouverture de la sixième édition de la Fête du bijou (29 juillet/6 août 2004) le ministre de la PME avait annoncé le lancement d’un programme de 4,2 milliards de dinars pour la relance de l’artisanat. Il avait promis, aussi, d’effectuer les démarches nécessaires afin que le problème de la fiscalité dont souffre les bijoutiers soit pris en charge. Cependant, nous sommes contraints de constater que deux ans après, la situation ne fait que se dégrader, surtout après la hausse des prix de la matière première. D’autre part, la bijouterie concerne près de 60% de la population active de la commune. Elle engage une main-d’œuvre constituée, essentiellement, de jeunes.En 2002, jeunes de Beni-Yanni, répondant au mot d’ordre du FFS, s’était dressée comme un rempart contre “les fascistes au clair de lune” pour protéger l’institution municipale et les édifices publics. En 2005, cette même jeunesse à joué un rôle décisif dans la consécration du FFS aux élections dites “partielles “ (5/7 sièges).Ceci dit, notre devoir et celui de toute la nation envers cette jeunesse, qui a su préserver l’unité de l’Algérie, est de leur offrir les moyens de vivre dignement, car il sont les dignes héritiers de Messali El Hadj, Ferhat Abbas, Souidani Boudjemaâ, Abane Ramdane, Hocine Ait Ahmed et bien autres. Par notre démarche, nous voulons inviter les hautes autorités, à leur tête la présidence de la république, à asseoir une politique de relance réelle de l’artisanat en général et de la bijouterie en particulier.
Quels sont les sites qui ont été retenus pour abriter l’événement ?ll Pour les sites d’exposition, en plus des sites habituels, que sont le CEM Larbi-Mezani et l’Auberge de jeunes et la Maison de jeunes, cette édition verra l’ouverture officielle de l’unité de l’artisanat après la longue traversée du désert quelle a vécue depuis sa fermeture en 1986. A ce titre une rétrocession de l’ordre de 224 000 00,00 DA à été attribuée par le wali et une enveloppe de 12 00 000,00 DA à été dégagée par l’APW pour les travaux d’aménagement. Quand au centre de presse, il sera installé au niveau de l’Espace culturel Mouloud-Mammeri qui présente une particularité pour cette édition…
Laquelle ?ll C’est la participation des enfants à la Fête du bijoux. J’explique ; un espace à été réservé, exclusivement, aux enfants du CEM Larbi-Mezani pour qu’ils puissent exposer leurs travaux de dessins portant sur le bijou. A ce propos permettez-moi de remercier M. Berjane Yazid, enseignant de français au CEM et Mme Adel Farida, enseignante de dessin au lycée Si Hacene-Outaleb ainsi que l’autres qui ne ménagent aucun effort pour offrir à nos enfants la possibilité d’étaler leurs talents. Par ailleurs, je vous informe qu’un recueil d’histoires écrites et illustrées par des plumes en herbe sera édité dans les prochains jours. L’APC s’est engagée à prendre en charge le tirage de 500 exemplaires de ces recueils car il nous tient à cœur de les présenter durant la Fête du bijou.
M. le P/APC, le problème de la sécurité est récurant dans l’organisation de la Fête du bijou, quelles sont les mesures prises à ce sujet ?ll A propos de sécurité, nous avons sollicité une audience auprès du wali pour traiter cette question, la sécurité à l’intérieur de la commune étant du ressort du chef de daïra. Nous voulons que les trois entrée principales de la commune la RN 30, (El Hadj Belkacem, Tslata et la Tranchée), soient sécurisées par des unités de la BMPJ réquisitionnées par la wilaya.
M. le P/APCquels sont les objectifs assignés à la septième édition de la Fête du bijoux?ll Comme le thème l’indique ; “l’Artisanat, le premier pourvoyeur d’emplois”. Notre objectif est de faire de ce rendez-vous le point de départ d’une véritable relance de l’artisanat. Que les choses soient claires, la fête du bijou n’est pas une représentation folklorique de l’activité artisanale. Les hautes autorités, à leur tête la présidence de la République, ont le devoir d’engager une politique de redynamisation de l’activité artisanale. L’artisanat doit être réhabilité et l’artisan aussi.
M. le P/APC un dernier mot ?ll Je souhaite la bienvenue à tous les participants à la 7ème édition de la fête du bijou. Je rend un vibrant hommage aux membre du comité communal des fêtes, aux associations, aux comités de villages, ainsi qu’aux citoyens volontaires d’Ath-Yanni qui ne ménagent aucun effort pour que l’on soit fin prêt au jour J. Je remercie, également, les services techniques de la commune, et, surtout, les travailleurs de la règie communale. Ces “gardiens de la civilisation” qui sont en train de faire des sept collines d’Ath-Yanni un bijou qu’environ les 80 000 visiteurs attendus, auront l’occasion d’admirer à l’occasion de la septième édition de la Fête du bijou. Bienvenue à tous !
Khaled Zahem