Ecouler les stocks d’abord

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L’affaire des sablières de la wilaya de Béjaïa vient de connaître de nouveaux rebondissements avec l’expiration des arrêtés portant autorisation d’extraction des alluvions de l’oued, le 7 juillet écoulé. Trois jours avant l’expiration des dits arrêtés, le collectif des exploitants des sablières a désigné une délégation pour rencontrer les services de l’hydraulique à l’effet de dégager une solution acceptable pour tous. La solution intermédiaire a été vite trouvée : cesser dans un premier temps d’exploiter le TVO, en attendant le renouvellement des concessions en instance de signature à la wilaya et déstocker les amas de sable et d’agrégats mis en réserve.Ainsi donc si l’activité d’extraction se trouve gelée, rien n’interdit aux exploitants de continuer en toute légalité à commercialiser les produits déjà extraits et traités.La situation s’est détériorée, aux dires des plaignants, les exploitants, avec l’intervention de la gendarmerie qui a émis des réserves sur la qualité des stocks importants, sommant par là même les extracteurs d’arrêter toute vente d’alluvions.Les services de l’hydraulique, tout en se défendant d’avoir requis le recours de la gendarmerie, ajoutent tout de même que ce corps de sécurité à son mot à dire, notamment au niveau du respect des charges et de la conformité des matériaux proposés à la vente. Reçus par le commandant de la Gendarmerie nationale, les exploitants ont bénéficié d’une oreille attentive avec promesse de faire le nécessaire si leurs dires s’avéraient conformes à la réalité. Là aussi, une seule exigence : arrêter l’extraction jusqu’à épuisement de tous les stocks ! De son côté, le président local de la Confédération algérienne du patronat (CAP) Abdelkader Hocini a pris en charge le problème en l’exposant de vive voix au premier responsable de la wilaya.Le problème qui met en cause plusieurs intervenants est simple, de l’avis de la direction de l’hydraulique que nous avons joint : les dossiers de renouvellement des arrêtés sont sur le bureau du wali, en instance de signature. Un seul préalable cependant, le déstockage pour des raisons environnementales. Le reste n’est que “malentendu” car il nous paraît difficile, sinon impossible de se passer d’un secteur vital pour la construction et partant pour le développement. Nous avons vu ce que l’exploitation de sable de mer a donné. Il y a quand même un sacré fossé entre les exploitants qui agissent au grand jour, en toute légalité, avec arrêtés en main et la maffia du sable qui opère en marge de la loi et dont les ramifications tentaculaires rendent toute tentative, non pas d’arrêter le pillage une fois pour toutes, mais tout au moins de le circonscrire, aléatoire et risquée.

Mustapha Ramdani

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