Le père des arts en péril

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« Partout où l’on s’est produit, souligne M. Adelli Djamal président de la fédération et metteur en scène de la pièce, que ce soit à Poitou-Charente, à la Rochelle ou à Marseille, notre spectacle a toujours rencontré un franc succès auprès du public, comme le prouvent d’ailleurs les questions que posent les spectateurs lors des débats instaurés à la fin de chaque représentation. Interprétée en français, la pièce est jouée, précise le metteur en scène, par 9 comédiens qui ont cependant intégré dans le spectacle des chants en arabe dialectal et en kabyle.Le passage de la troupe théâtrale à Poitou-Charente a été des plus fructueux, indique encore M. Adelli dans le sens où elle a reçu des propositions de tournée avec la même pièce à la Rochelle pour novembre 2005. »Un projet d’organisation d’une semaine culturelle berbère à Poitier est également soumis au président de la Fédération des associations culturelles de Bgayet. Cette manifestation qui rentrera dans le cadre de la célébration en 2006 du 26e anniversaire du Printemps berbère consistera outre la représentation de la pièce La voix des femmes, en une exposition-vente de bijoux berbères, de robes kabyles et de poterie. La semaine culturelle sera également mise à profit par de nombreux conférenciers pour débattre de la question berbère. »Mais le talon d’Achille de la fédération, lâche M. Abdelli, c’est le nerf de la guerre. Nous n’avons pas un sou, nous sommes endettés jusqu’au cou et personne ne nous vient en aide ». Avec beaucoup de dépit il ajoute : « Pour nos différentes activités souvent nous y allons de nos poches,. Nous avons été jusqu’à emprunter pour payer nos billets d’avion pour porter haut et fort la culture algérienne, mais les responsables chargés justement de la promotion de cette culture nous font la sourde oreille. »Depuis sa création en 2003, la fédération qui a pour but de donner sur le plan culturel une orientation aux autres associations qui existent au niveau de la wilaya a à son actif beaucoup d’autres réalisations comme les échanges avec la France et notamment l’envoi de jeunes comédiens pour leur formation dans ce pays. Elle a également fait venir de ce même pays des formateurs en matière de théâtre au profit des jeunes d’Aït Smaïl et d’Ouzellaguène. »Des contacts sont établis, des idées grouillent mais, dit M. Adelli, si dans de brefs délais aucune subvention ne nous parvient des organismes concernés tels que le ministère de la Culture, la wilaya, l’APW ou l’APC, nous seront obligés, la mort dans l’âme, de mettre la clé sous le paillasson. »

B. Mouhoub

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