l L’album, qui résonnera dans les salles,de fêtes cet été, de tous ses décibels, est déjà dans les vitrines de tous les disquaires. C’est le premier CD de Salim Mokrani, qui a réussi un véritable coup de maître en signant ce produit. Il comprend sept titres et un instrumental. La chanson phare “Adrouhegh akmedjegh” et la troisième “Madezouadj itebghit” ne laissent personne indifférents Interprétées par deux voix sublimes, servies par une percussion bien synchronisée, ces deux chansons interpellent tous les muscles du corps à se contracter au rythme de la musique. D’ailleurs, hormis la quatrième chanson “Ardjouyi”, où la musique s’adoucit un tantinet pour se mettre en accord avec le texte où l’interprète supplie l’élue de son cœur d’attendre son retour pour convoler en justes noces, les autres sont tous des invités irrésistibles à la danse bien rythmée et voire quelquefois endiablée.Les trois premieres chansons que l’artiste interprète en duo avec la jeune et belle Razika sont un réel plaisir pour l’ouïe et les autres sens. La voix de la chanteuse est suave, mielleuse et mélodieuse. Les chansons de Salim Mokrani sont toutes des prétextes bien trouvés pour servir des musiques bien travaillées, entraînantes et agréables à écouter, même la finalité recherchée par l’artiste est surtout de faire danser. Bien que les chansons de Salim Mokrani soient conçues pour être surtout dansées, les thèmes qu’elles abordent sont des plus poignants puisqu’il s’agit pour l’un ou pour l’autre des membres du couple presque toujours d’un amour inaccessible, d’un amour impossible, de trahison en amour ou d’attentes languissantes et interminables.Pour revenir au chanteur lui-même, disons qu’il n’est pas exagéré de dire qu’il est beau garçon, qu’il a une belle voix et qu’il entame une montée fulgurante avec la sortie de son premier album. C’est un admirateur de Takfarinas qu’il parodie d’ailleurs parfaitement.
B. Mouhoub