Le centre psychopédagogique appelle à l’aide

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Ce centre créé en 1990 avec l’entremise de l’association des parents de ces inadaptés, à sa tête à l’époque Mme Aït Mirar, et présidée par Saïd Sadouk depuis 1998, tente, tant bien que mal, de défier les difficultés auxquelles il est confronté.Ces contraintes, dit Youcef Harbi, directeur du centre et psychologue, sont le manque de moyens, l’inexistence de structures similaires dans les daïras avoisinantes, ce qui rend difficile la venue de ces inadaptés. Ajoutons à cela la non-participation des autres organismes étatiques, en dehors de la CNAS qui prend en charge à elle seule, aux côtés des donnateurs, les activités du centre. M. Harbi ajoute qu’un centre pareil doit être doté d’un internat pour une meilleure prise en charge du handicap de ses adhérents.Concernant les prérogatives de l’établissement, il rappelle que c’est la prise en charge psychopédagogique des inadaptés mentaux par une équipe pédagogique qui leur prodigue des activités intellectuelles selon les capacités de chacun, l’éveil de l’habitude de la parole et d’autres organes, comme le précalcul, les notions de base, les couleurs et les formes. Mais également du chant, la causerie, les notions de langage, le graphisme, l’alphabétisation, les notions du temps. Selon le premier responsable du centre, le déjeuner et le petit-déjeuner sont aussi des activités pédagogiques, quand on sait que certains ne savent pas maîtriser une tasse ou une cuillère. Il n’omet pas, par ailleurs, de rappeler la responsabilité des parents dans la complexité de la situation de leurs enfants inadaptés, en causant du retard dans leur inscription dans ce centre dès leur bas-âge. “A 14 ans, par exemple, ajoute-t-il, c’est presque trop tard, il faut agir dès l’âge de 5 ans au moins”. Et à défaut de structures d’accueil pour adolescents, on a créé une classe pour cette catégorie afin de les protéger contre les fléaux sociaux, et ce, après la mise aux oubliettes de nos demandes d’octroi d’un terrain pour cette structure, martèle le psychologue qui revient aux activités d’atelier et l’expression artistique, comme les contes qui favorisent l’imagination et la symbolisation. Il tient cependant à remercier les donateurs infatigables, en l’occurrence Tahar Yahiaoui et Hargaz de Boghni, Ouardane et Debbi des Ouadhias, le CRA de Boghni et d’Assi Youcef, tout en appelant les gens à aider ce centre dont voici les numéros de comptes : CCP N°7393910 clé 49 et BDL n°138-418-02742-2. Il précise, en conclusion, que la Fédération nationale des parents d’enfants inadaptés aide à créer des associations et forme des éducateurs dont la formation est en cours actuellement, pour une durée de 3 ans.De son côté, Saïd Sadouk, président de l’association des parents des inadaptés de ce centre rappelle que les travaux du bloc administratif sont bloqués depuis une année. “Nous appelons les pouvoirs publics à se pencher sur ce problème pour achever ces travaux” et tient à remercier ceux qui les aident et les encouragent.

Salem Amrane

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