l Dans presque tous les domaines de la vie, il n’est guère facile pour nous de percevoir le vrai du faux, le mal du bien, en fait, séparer le bon grain de l’ivraie. Aujourd’hui, nos rues sont devenues par la force des choses et du laisser-aller ses lieux de prédilection pour des arnaques en tous genres et de charlatanisme pour des individus de tout bord. Les trottoirs de la ville des Genêts et bien d’autres dans la région ne dérogent pas à la règle. En effet, depuis plusieurs années maintenant, la ville de Tizi Ouzou, est devenue le point de chute, choisi par une “kyrielle” de “guérisseurs” autroproclamés herboristes, sans aucune connaissance aussi rudimentaire soit-elle dans ce domaine. Sans aucun doute, profitant de la cherté des médicaments et des consultations médicales, force nous a été donnée de constater que la majorité de ces charlatans viennent des quatre coins du pays. Même des noirs africains sont de la partie. Ils viennent en toute quiétude pour vanter à qui veut les entendre leurs découvertes pour guérir des maladies que la médecine n’a pas pu vaincre, en dépit de longues années de recherches effectuées par d’éminents professeurs en médecine dans les plus grandes universités du monde. Un curieux que nous avons rencontré samedi dernier parmi la foule qui entourait notre “médecin” du jour nous dira : “Dans d’autres pays des sommes faramineuses sont consacrées pour la découverte des remèdes à même de bannir à jamais des maladies jusque-là incurables, tels que le sida, le cancer”… “Et ces nouveaux professeurs” vantent leurs capacités à guérir justement ces maladies avec des herbes, d’ailleurs le meilleur d’entre-eux ne connaît même par le nom des plantes qu’il propose”, ajoute ce jeune d’un air méfiant. Lors de notre passage par la rue menant à la gare routière, nous avons constaté des étals anarchiques à même les trottoirs avec des petits récipients en plastique de 100 g environ de plantes hétéroclites. Dans tout cela, ce n’est pas le prix en lui-même qui choque, mais un seul “médicament” est proposé pour être la panacée à plusieurs maux, allant de l’hypotension en passant pas l’impuissance sexuelle “mieux que le viagra”, nous dira-t-on, jusqu’aux douleurs néphrétiques, le tout accompagné de versets du livre saint “Allah idjib chfa” (Que Dieu te guérisse). Pour combattre et protéger la santé des citoyens, les pouvoirs publics, auxquels cette tâche incombe sont appelés à agir en conséquence, car il y a péril en la demeure. Tolérer ce genre de pratiques illégales au vu et au su de tout le monde relève de la non-assistance à population en danger de mort.
S. K. S.
