Le frère du meurtrier demande l’intervention de l’autorité publique

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l Les villageois de Taourirt Bouar de la commune Aït Zikki vivent depuis plus de dix jours dans une peur bleue, suite au drame qui a amené l’un des leurs, à assassiner son père, et à se réfugier par la suite dans la grotte, « Azrou n’Berkis » qui est à 100 mètres de hauteur. Les gens restent depuis ce jour, terrorisés par la propagande qui circule autour du fait que l’homme serait toujours armé, selon la rumeur.La police et les gardes communaux qui ont commencé, les premiers jours à surveiller « Azroun Berkis », ont fini par abandonner le lieu, suite à leur désaccord quant à la prise en charge de cette affaire. Abbas Yahia, le frère du réfugié, qui est passé, hier à notre rédaction, informe que les gens du village prennent seuls en charge, la garde et la subsistance de l’homme jusqu’à ce jour. Ces derniers sont même parvenus à lui transporter de l’eau à l’aide d’une corde. Le frère aîné de l‘auteur du parricide fait toutefois appel aux autorités locales pour mettre fin à cette situation qui a non seulement endeuillé sa famille mais continue à remuer le couteau dans la plaie de toute la collectivité. Ainsi, il demande avec insistance que les pouvoirs publics l’aident à déloger son frère de la grotte, qu’il ne parvient pas à quitter, au vu du danger de la pente à pic.Dans ses propos, Abbas Yahia n’essaye pas de justifier l’assassinat, mais il informe qu’à la veille du meurtre, son frère a eu une dispute concernant des problèmes d’argent avec son père.  » Au fait les problèmes qui ont eu lieu la veille de cette tragédie, étaient la goutte qui a fait déborder le vase. Mon frère souffrait de déséquilibre mental. Il avait arrêté de travailler. Il s’est retiré de la famille et s’isolait complètement, par la suite. On ne comprenait plus son attitude, puisqu’on ne l’avait jamais vu dans cet état. Quelqu’un qui assassine son père ne peut que souffrir de troubles mentaux », révèle t-il.

Fazila Boulahbal

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