La mendicité !Voilà un phénomène qui commence à bien gagner la quarantaine de villages que compte cette circonscription de Maâtkas. En effet, ils sont de plus en plus nombreux ces malheureux hommes, et surtout les femmes, à déambuler aux quatre coins de la région pour demander l’aumône ! Le plus curieux, dans cette histoire, c’est que la population peine à distinguer les vrais des faux mendiants, surtout que parmi eux on y trouve des jeunes qui, d’apparence, jouissent de toutes leurs facultés physiques et morales. Bien plus, certains trouvent un malin plaisir à mendier uniquement de… l’huile d’olive. Ils arrivent du côté de Oued Aïssi, de Boumerdès, avec des jerricans vides pour faire le “plein” chez les villageois souvent très généreux. “C’est notre huile qu’on retrouve aux étals sur les trottoirs des villes, revendue par ceux-là mêmes qui la mendient !” dira un taxieur de la région qui connaît bien ces pseudo mendiants pour les avoir transportés à plusieurs reprises.Trop crédules, les villageois qui disposent de ce bien ne montrent souvent pas de réticences à satisfaire ces hommes et femmes déguisés en citoyens démunis.C’est dire enfin que l’escroquerie et les arnaques n’ont pas épargné même la mendicité, au grand dam de ces pauvres citoyens effectivement mésérables qui ne vivent que de la générosité de leurs concitoyens.Pourtant, ce phénomène qui ne cesse de prendre une réelle ampleur est formellement interdit par la loi. Mais jusque-là, la mendicité s’est “démocratisée”, hélas ! Jadis, on ne trouvait de ces mendiants (vrais ou faux) que dans les milieux urbains tels que Tizi Ouzou, Alger… Aujourd’hui, même les village les plus reculés ont été touchés. Ainsi, mendiants d’huile d’olive ou d’autres choses, gare aux arnaques !/
Idir Lounès
