Vers l’extension du réseau routier

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Ayant un relief très accidenté, la commune de Barbacha, à l’instar des autres communes montagneuses, souffre d’enclavement, qui met en vase clos la quasi-totalité de ses localités et villages.

On citera à titre d’exemple les localités Boughiden et Ouandadja, respectivement, situées au nord-est et au sud-ouest du chef-lieu.

Pour le désenclavement de ces régions à vocation agricole par excellence, deux projets envisagés et réalisables sont en pleine discussion et figurent, entres autres, parmi les priorités des responsables locaux.

Et pour arriver au stade de concrétisation, une présentation de ce projet d’avenir a été faite par le P/APC de Barbacha, Mohand Sadek Akrour, au wali de Béjaïa, Mohamed Maâbed, lors de la visite qu’a effectuée ce dernier, la semaine passée, dans cette commune.

Dans son exposé, l’édile de Barbacha s’est appuyé sur l’intérêt majeur de ce projet dans le développement de l’agriculture et le désenclavement de plusieurs villages avoisinants.

«C’est un projet qui nous tient à cœur. Il s’agit d’une ouverture de route qui reliera la localité Boughiden de notre commune vers la ville d’Amizour sur une distance linéaire de 7 km que nous avons estimé à 7 milliards de dinars, en 2007.

Il est question de suivre le traçage d’un sentier qui existe depuis des centaines d’années», soulignera ce responsable, ajoutant que sa commune ne dispose pas d’engins nécessaires pour sa réalisation.

Concrètement, il s’agit, en outre, de relier d’abord Boughiden ainsi que toute la région d’Aït Sidi Ali à la ville d’Amizour, en passant par des jardins situés sur les berges d’un cours d’eau et des champs d’oliviers très fertiles, inaccessibles pour les agriculteurs des deux communes.

De l’autre côté, cette ouverture fera office d’un raccourci ô combien important pour cette partie de la commune de Barbacha vers Amizour, avec un gain en temps et en distance de 20 km.

Un autre projet présenté au wali est celui de l’ouverture d’une route du côté de l’oued Amassine, qui concerne trois communes (Barbacha, Feraoun et Smaoun), en allant de la localité limitrophe d’Ouandadja pour aboutir à côté du pont Amassinen, entre Samoun et Amizour à quelques encablures de l’échangeur de la pénétrante.

Un projet estimé à 150 milliards et d’une importance capitale, car il donnera accès à toute une région, et ce de Beni Mouhli et Bousselam (Sétif) aux localités des trois communes susnommées vers la pénétrante.

Cela va donc faciliter la circulation et désengorger plusieurs routes nationales déjà asphyxiées. De son côté, le wali a qualifié ces projets d’«intéressants» et ordonna sur le champ de passer à leurs études pour aller vers leur concrétisation.

On peut dire que c’est déjà un acquis pour toute la région Sud de la wilaya, qui souffre de l’absence de grandes routes, car elle ne communique avec le reste de la région que via la RN 75 et autres CW, qui ne répondent plus aux attentes de leurs nombreux usagers.

En somme, avec l’ouverture de ces voies, cette région va enfin pouvoir respirer et pourrait même espérer mettre en place un tissu industriel, lequel s’ajoutera à l’agriculture de montagne et l’artisanat pour un meilleur cadre de vie des habitants et une stabilité durable.

Nadir Touati

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