La Dépêche de Kabylie : Voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ?l Mourad Aït Ouarab : Je suis natif de Aïn El Hammam, le 29 août 1963. Je suis technicien supérieur des sports (TSS) et fonctionnaire à la Fédération algérienne de handball. Je suis entraîneur de la discipline depuis 22 ans.Vous êtes plus connu dans l’Algérois que dans votre région d’origine. Quels clubs avez-vous entraînés ?l Toutes catégories confondues, j’ai débuté avec les petites catégories du MCA, en 1984 puis, dans le désordre, j’ai exercé toutes catégories confondues, à l’ARBEE, l’ERCA, l’OCA, l’HBCEB et ces dernières années, la JS Ouzellaguene Dames. J’ai aussi fait un passage en Tunisie en 1995. Citez-nous quelques résultats faisant partie de votre palmarès.l En plus d’une dizaine de titres récoltés avec les petites catégories, je citerai les résultats des trois dernières saisons : en 2004/2005, finaliste Coupe d’Algérie avec la JSA senior/dames. Ce qui nous a permis de participer à la Coupe d’Afrique des clubs champions où nous avons été classés 5e et ainsi qu’à la coupe des vainqueurs de Coupe où nous avons obtenu la 4e place. Cette saison nous nous sommes contentés de la 3e en Championnat d’Algérie.Quelle est votre fonction actuelle ?l En ce moment, je suis sélectionneur national juniors-dames. J’assure la préparation de l’équipe pour les Championnats d’Afrique des Nations.Parlez-nous un peu de cette préparation.l Il faut préciser qu’avant qu’on me confie cette équipe, la priorité était accordée à l’équipe nationale scolaire, vu que la plupart des athlètes sont scolarisées. Celles-ci devaient participer aux Jeux arabes. Vu que la plupart des pays participants n’ont pas confirmé leur participation, dans la catégorie, la décision de préparer une équipe civile a été prise. Pour en revenir à votre question, je dirai que nous allons organiser deux stages précompétitifs, d’où se dégagera un groupe de 16 joueuses qui iront défendre les couleurs nationales en Côte d’Ivoire. Le premier regroupement aura lieu (l’entretien a eu lieu jeudi 13 juillet) du 15 au 30 juillet en cours, à Blida. Quant aux suivants, ils auront lieu à l’étranger, l’un en Tunisie du 22 juillet au 1er août et l’autre probablement en Pologne, du 1er au 15 août. Les filles rentreront trois jours au pays avant le départ pour la Côte d’Ivoire. Durant ce stage, l’équipe sera appelée à se confronter à des équipes civiles aguerries de la catégorie supérieure.Quel objectif la fédération assigne-t-elle à cette équipe ?l Notre travail s’inscrit dans le cadre du rajeunissement de l’équipe nationale seniors qui participera aux Jeux africains d’Alger que notre pays organisera en 2007. Ainsi, de par sa composante, l’équipe junior sera un réservoir non négligeable pour la sélection nationale seniors.Quelle est votre appréciation du handball féminin en Algérie ?l La petite balle algérienne en général, vit une crise depuis plusieurs années. Les causes sont multiples. La formation au niveau des clubs est insuffisante. Le manque de gardiennes de buts de haut niveau en est la parfaite illustration.Vous qui connaissez la Kabylie et qui avez entraîné la JS Ouzellaguène. Quel constat faites-vous de la discipline dans la région ?l Il est sûr qu’avec ce que nous voyons, la pâte existe. Les bonnes volontés ne manquent pas. Il est donc temps de passer à une autre étape. Certains problèmes tels que l’insuffisance d’infrastructures doivent être dépassés et penser à former des équipes d’envergure nationale.Voulez-vous conclure ?l Tout en remerciant la Dépêche de Kabylie, je n’oublierai pas de citer le président de la Fédération algérienne de handball, M. Daksi, ainsi que le président DTN, M. Meskouri, qui ne ménagent aucun effort pour redonner à la petite balle son lustre d’antan.
Nacer B.