Voleurs en force

Partager

Avec l’été, les voleurs reprennent du poil de la bête : en fait, ils n’ont pas arrêté leurs méfaits mais l’été leur donne l’occasion d’en commettre plus encore. On les voit partout, dans les villages, les villes, sur les places publiques, dans les marchés et sur les plages. C’est-à-dire, partout où il y a foule et mouvement. Il y a d’abord les pickpockets, généralement des jeunes, voire des enfants guettent un billet dépassant d’une poche, un portefeuilles mal rangé, un sac entrouvert, et les doigts habiles font leur affaire. Il y a ensuite les voleurs à l’arraché : ils sont plus nombreux parce que la technique ne demandeaucune adresse particulière : les victimes sont généralement des femmes et des personnages âgées, c’est-à-dire des gens qui ne peuvent pas poursuivre leur agresseur qui, le sac ou la chaîne arrachés, prend ses jambes à son cou. Les cambrioleurs, eux, s’introduisent dans les maisons, souvent la nuit, mais aussi dans la journée, et parfois en présence des habitants : il s’agit, dans beaucoup de cas, de voisins ou de proches qui savent ce qu’il faut voler. Et pour clore cette galerie de délinquants, citons les bandits des grands chemins, ceux que la tradition kabyle appelle imkarden ou imjermen : ils opèrent seuls ou en bande, guettant leurs victimes au bord des routes, les dépouillant de leur argent et de leurs biens. A ce groupe appartiennent les kidnappeurs qui enlèvent des personnes pour les rançonner. Un beau cocktail contre lequel une seule riposte est possible : la répression !

S. Aït Larba

Partager