Pour une meilleure prise en charge des stagiaires, une rencontre de concertation regroupant le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels et celui des participations et de la promotion des investissements a été organisée hier à l’Institut national de Formation Professionnelle (l’INFP) d’El Biar. Cette rencontre, qui a réuni également les présidents-directeurs généraux des Sociétés de gestion et des entreprises économiques, a pour objectif d’intégrer les stagiaires formés dans le cadre de la formation par apprentissage, et cela dans des entreprises, pour avoir une main d’œuvre qualifiée.Le premier responsable du secteur de la formation professionnelle a déclaré d’emblée que le nombre des recalés à l’examen du BEF et celui du bac sont respectivement de 100 000 et 200 000 élèves. A ce propos, il dira que « le nombre des recalés est vraiment important. Nous devons faire des efforts pour les intégrer dans des centres de formation professionnelle afin d’acquérir des métiers qui répondent aux besoins de l’économie industrielle ». Selon Khaldi, son secteur a contribué à la résorption du taux de chômage estimé actuellement à 15,3 %. Ce même secteur dispose actuellement de 3 milliards DA, une somme qui sert pour les bourses aux stagiaires et à leurs professeurs, et désormais une partie sera consacrée aux entreprises économiques qui seront chargées d’offrir des stages pratiques aux stagiaires. Dans ce même ordre d’idée, M. Temmar, a axé son intervention sur les besoins de la stratégie industrielle en matière de main-d’œuvre qualifiée « Nous devons faire une réforme-cadre en fonction de l’économie nationale. Cette réforme touchera notamment le secteur de la formation professionnelle qui doit délivrer une main-d’œuvre qualifiée ».Celle-ci a pu d’après le premier responsable du secteur mettre en application depuis 2001 une nouvelle politique pour le secteur de l’agriculture, et une nouvelle loi pour gérer le problème des mines, reste celui du tourisme et de la pêche. Il a fait savoir que la stratégie industrielle fera l’objet d’un large débat d’une manière à ce que tous les secteurs collaborent : « L’affaire de la stratégie industrielle est une affaire basique, une initiative qui ne doit plus tarder».Par ailleurs, Salah Djanouhat, secrétaire national chargé de l’organique à l’UGTA, a indiqué que la Centrale syndicale soutient cette action et adhère à toutes les réformes tout en préservant les emplois. De son côté, le directeur général du Fonds national de développement de l’apprentissage et de la formation continue (FNAC), a passé en revue les atouts de l’apprentissage qui permettent le maintien des métiers en voie de disparition, augmenter le coût d’absorption du chômage et avoir une grande adaptabilité aux spécificités de l’entreprise. Son objectif consiste en la promotion de l’apprentissage, l’implication des différents partenaires concernés par l’apprentissage et de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes.A noter que le secteur de la formation professionnelle organisera à partir de la semaine prochaine des ateliers de travail avec les Sociétés de gestion des participations de l’Etat ainsi qu’une rencontre avec le patronat pour examiner les moyens dont dispose chaque entreprise.
Wahiba Ait Youcef
