“La rentrée universitaire 2006 / 2007 pourrait être entamée dans des conditions difficiles, si les amphis ne sont pas réceptionnés dans les meilleurs délais », c’est ce qu’a déclaré hier à la presse le vice-recteur chargé de la pédagogie à l’université Mouloud-Mammeri, M. Mohand Cherif Kais.Ces infrastructures devant être réceptionnées en 2003, ont accusé un énorme retard dû, explique l’orateur, au dernier séisme et aux perturbations climatiques survenues dans la région qui ont freiné les travaux. « Actuellement, il nous reste le problème des amphis non encore achevés, qui peuvent nuire à la rentrée universitaire », affirme Kais. En effet, le taux d’avancement des travaux à l’université Mouloud-Mammeri est loin d’obéir aux objectifs escomptés, a-t-on constaté, lors de la dernière visite du ministre de l’Habitat Mohamed Nadir Hamimid à Tizi Ouzou.L’orateur a indiqué également que le nombre des étudiants sera de 37 000 avec les nouveaux bacheliers et ceux en post graduation, soit une augmentation de 5 000 étudiants par rapport à l’année précédente. Par le nombre d’étudiants qu’elle reçoit chaque année, l’université de Tizi Ouzou est classée la deuxième université du centre en terme d’effectifs, souligne-t-il.Le nombre de bacheliers inscrits définitivement à Tizi Ouzou, au terme de la clôture des inscriptions jeudi dernier est de 8 930 étudiants sur les 9 783 affectés à la même université. Le vice-recteur parle d’une défection de quelques 400 nouveaux bacheliers, qui ne se sont pas présentés aux inscriptions.Les facultés, de lettres et de droit sont les plus surchargées, puisque chacune d’elle a enregistré plus de 2 000 nouveaux bacheliers, soit 3 500 pour les deux facs, et 500 pour le département des sciences politiques. 1 500 étudiants sont inscrits en première année en sciences économiques, alors qu’on enregistre 1 200 autres en sciences exactes. La fac de médecine a retenu également 300 nouveaux étudiants en première année, indique encore M. Kais. S’agissant des recours, il a soutenu que le traitement des dossiers a été effectué cette année via Internet. « Le seul cadre d’un recours valable est celui où l’étudiant est affecté en dehors de ses propres choix, qui s’élèvent à dix dans le formulaire », explique l’orateur.Il est évident que le système exclut de fait les moyennes minimales pour accéder aux filières dites « coûteuses », et l’étudiant se voit refuser une filière choisie si sa moyenne ne correspond pas au seuil exigé.Environ 3 000 recours ont été enregistrés à l’échelle nationale pour les 217 000 nouveaux bacheliers, soit 0,17 %. « Un chiffre insignifiant par rapport au nombre de dossiers traités », affirme-t-il. Actuellement pas moins de 1 000 étudiants poursuivent leurs études en post-graduation.Selon les statistiques du service de post-graduation de l’université Mouloud-Mammeri, le nombre de magisters, jusqu’en juillet de l’année en cours, est de 97 étudiants alors qu’on a enregistré huit soutenances en doctorat d’Etat avec l’ancien régime, et huit autres avec le nouveau régime. Le même service a retenu une cinquantaine d’étudiants, qui ont déposé leurs mémoires de fin d’études pour soutenir au début du mois de septembre.M. Kais signale en substance qu’en matière de production d’enseignants, il y une auto-suffisance, d’autant plus que toutes les filières disposent de départements des études de post-graduation.
M.Ait Frawsen