La Maison du tapis fête l’anniversaire de Na Ghnima

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Il y a treize ans disparaissait Madame Ould Braham dite Na Ghnima Ath Issaâd, une des grandes figures de l’artisanat traditionnel et particulièrement du tapis d’Ait Hichem. Elle aurait eu quatre-vingt-deux ans, ce 5 août. Samedi dernier, à l’initiative de ses proches et amis, une journée commémorative a été organisée à la Maison du tapis qui porte son nom. Dès l’entrée, notre attention est attirée par un grand portrait et des photos de la disparue, qui ornent le fond de la salle d’exposition où on peut, aussi, admirer des tapis tissés des propres mains de Na Ghnima. Celle-ci a, durant toute sa vie, œuvré pour la promotion de l’artisanat, d’abord en tant qu’enseignante puis en tant que directrice de l’école du tapis, de 1962 à 1988. Un représentant de l’APW, le vice-président de l’APC, des Moudjahidine et Moudjahidate, camarades de combat de la défunte, sont venus assister à cette commémoration et apporter leurs témoignages. Après l’accueil des invités, fort nombreux d’ailleurs, une gerbe de fleurs fut déposée au pied de la plaque commémorative de la Maison du tapis. Après une minute de silence, une vieille Moudjahida répondant au nom de Zaïna Ath Mansour et qui fut chef de front à Ait Hichem, durant la guerre de Libération, raconta la vie de sa campagne, insistant sur sa contribution à la guerre de Libération et à la promotion de l’artisanat. Les jeunes filles du village, ont, par la suite, entonné, en chœur, quelques chansons, pour rendre hommage à celle qui, n’ayant pas d’enfants, disait que tous ceux de la région étaient les siens. Dans leurs poèmes, elles ne cessaient de vanter les mérites de l’ex-directrice du CFPA ainsi que de l’artisanat local “le tapis à nul autre pareil”, sur un air de Cherif Khedam. Les invités, comme en pareilles circonstances, n’ont quitté les lieux, vers 15 h, qu’après avoir goûté à la traditionnelle Ouaâda offerte par les organisateurs.

Nacer B.

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