Une commune à l’arrêt

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M’chedallah, l’une des plus anciennes communes de Bouira, située à une cinquantaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya, se trouve à l’heure qu’il est, pratiquement à l’arrêt en matière de développement local.Pourtant, la situation n’est pas reluisante à l’ex-Maillot. Tout manque ! Routes défectueuses, manque d’aménagement urbain, problèmes d’AEP, absence d’infrastructures socio-éducatives sont le lot des problèmes rencontrés quotidiennement par les habitants de cette localité. Les autorités locales, notamment l’exécutif communal, tentent tant bien que mal de combler les déficits par des solutions qui demeurent hélas inefficaces face aux exigences de l’heure. Il existe certes, de petits projets de réfection et de réparation initiés ici et là, mais le gros reste encore à faire. Pour le moment, on retient seulement quelques projets mineurs, qui seront réalisés incessamment, selon les déclarations même du P/APC. On cite le revêtement d’une partie de la route d’Aarkoub, la réalisation de l’assainissement de quelques quartiers et l’aménagement urbain au niveau du chef-lieu de la commune et de Raffour. Sinon la totalité des autres projets en perspective, restent dans l’attente de se voir inscrits pour l’exercice budgétaire de 2007.La commune totalement dépourvue de rentes se trouve confrontée à des difficultés inextirpables. C’est là une crise financière qui dure depuis plusieurs années déjà. Ainsi, l’effort communal de développement proprement dit, se trouve carrément réduit à néant. Selon des sources concordantes, le taux de prélèvement sur les recettes de fonctionnement servant au financement des dépenses d’équipement s’est figé à l’ordre minimal de 10% depuis déjà plusieurs années. Cela dit, la collectivité n’est pas en mesure de réaliser des programmes autofinancés et encore moins de procéder aux diverses acquisitions jugées nécessaires pour le bon fonctionnement de ses services.Ainsi les problèmes les plus délicats auxquels la commune de l’ex-Maillot se trouve confrontée, sont ceux relatifs aux différentes infrastructures : routières, socio-éducatives et sanitaires notamment. Pour ces dernières, le problème se pose avec acuité, notamment pour les villages isolés. La couverture sanitaire demeure en deçà du niveau requis. Une population estimée à 21 439 âmes selon le recensement de 1998, ne bénéficie que d’une seule polyclinique et de quelques salles de soins dont la plupart sont inopérantes. D’autre part, l’industrie demeure loin de connaître une dynamique, pour ne pas dire qu’elle n’a même pas manifesté une présence effective au niveau de cette commune qui pourtant, offre plusieurs potentialités et opportunités d’investissement, autant par sa situation géographique que par les richesses qu’elle recèle. C’est là un point qui laisse la population perplexe, car il est fort regrettable de constater l’absence quasi-totale de réalisation de projets industriels au niveau de cette commune.Enfin, force est de constater qu’à l’heure qu’il est, la commune d’Imcheddalen accuse un énorme retard en matière de développement, et son avenir dépend plutôt des efforts qui doivent être fournis par les autorités concernées à tous les niveaux de la pyramide. De là à dire que la position stratégique que revêt cette commune, ne doit pas échapper aux hautes autorités qui doivent conjuguer tous les efforts nécessaires, pour faire de cette localité un vrai pôle économique régional lequel, par voie de conséquence, ne manquera pas de contribuer grandement au développement de toutes les communes limitrophes et par extension à toute la région.

Lyazid Khaber

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