En vue de la résorption des marchés informels qui représentent, selon le ministère du Commerce, quelque 40% des circuits commerciaux, une centaine de marchés couverts devrait s’ouvrir annuellement à partir de l’année 2006. Ces derniers permettront d’embaucher près de 10 000 chômeurs annuellement, d’une part, et d’intégrer les commerçants de l’informel dans l’activité formelle en leur offrant la possibilité d’activer dans des locaux « appropriés », d’autre part. Cela entre dans le souci de diminuer l’ampleur du marché informel dont le nombre a déjà atteint les 700 marchés sur le territoire national. Selon le ministère du Commerce, la superficie des marchés informels est estimée à 2,7 millions m2, tout en soulignant que leur éradication par la force « n’est pas la meilleure solution » du moment que ces commerçants n’ont trouvé que les trottoirs pour s’y installer. Etant donné que l’élimination des commerces illicites ne peut s’accomplir par des mesures purement répressives, les ex-souk-el-fellah pourraient être transformés, en marchés couverts de légumes et fruits, puisque 70% des produits agricoles sont vendus hors des circuits formels. Des commerçants ont souligné l’importance de remettre en activité les quelque 300 anciennes galeries et souks el-fellah au profit des commerçants afin de mettre fin à la propagation de ce fléau dont le Conseil national économique et social (CNES) avait recensé en 2004 prés de 100 mille commerçants « illégaux » soit un taux équivalent à 14% des commerçants inscrits dans le registre du commerce. De leur côté, les membres de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) ont proposé la désignation d’un ministre délégué, chargé de l’organisation du marché national auprès du ministre du Commerce, afin d’éradiquer ce fléau « qui gangrène le marché algérien ». En outre, la composante de l’UGCAA a appelé à l’accélération de la réforme des deux secteurs stratégiques, à savoir les banques et l’administration pour la simplification de l’octroi des registres du commerce ainsi que la réduction des impôts. En matière de contrôle de la qualité aux frontières, les 20 inspections portuaires, aéroportuaires et terrestres aux frontières, relevant du ministère du Commerce, ont déjà permis de contrôler au moins 13.000 cargaisons représentant dans la totalité prés de 10 millions de tonnes de divers produits soit 220 milliards DA. Ces inspections ont également précisé que 219 cargaisons parmi les 13.000 avaient fait l’objet d’un refus d’admission, soit 11.500 tonnes pour une valeur de 600 millions DA. Le contrôle économique et de répression des fraudes en général, s’est traduit, quant à lui, annuellement par près de 500.000 interventions dont 260.000 au titre du contrôle de la qualité, ayant donné lieu, en 2004, à la fermeture de 9.630 locaux commerciaux, à la découverte de transactions sans facture pour un montant estimé à 50 milliards DA.
Synthèse Ziyad.D.
