Trop cher… le transport

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A M’chedallah, la quasi-totalité des citoyens que nous avons interrogée à propos des prix pratiqués par les transporteurs, s’accorde à dire que les prix sont exorbitants. C’est là un constat des plus amers quand on calcule combien les frais de déplacement reviennent aux citoyens. “Nous sommes saignés à blanc par ces transporteurs qui nous imposent des prix qu’ils fixent selon leurs convenances sans prendre en considération les clients”, nous dira Hamid, un habitant de M’chedallah, fonctionnaire de son état exerçant à Bouira-ville et faisant quotidiennement la navette entre ces deux localités distantes de plus de quarante kilomètres. Le prix d’un voyage est de 40 DA, ce qui fera une moyenne de 2 000 DA par mois, voire 20% du SNMG. C’est trop ! Notamment pour les petites bourses qui arrivent à peine à subvenir aux besoins les plus élémentaires.Ainsi, les autres citoyens qui font des déplacements quotidiens entre les différentes localités de la daïra de M’chedallah ne sont pas pour autant mieux lotis. Les prix pratiqués par les transporteurs privés qui, dans la plupart des cas sont de cupides fraudeurs, demeurent loin de tout entendement. Les citoyens se trouvent à la merci de ces transporteurs d’occasion qui, sans offrir un minimum de confort à leurs clients, se permettent de les soumettre à une tarification draconienne.Par ailleurs, cette réalité existe un peu partout dans le pays et ce, d’autant que le secteur du transport reste l’apanage des seuls transporteurs qui imposent leur diktat car opérant dans un désordre indescriptible qui, décidément, arrange bien leurs affaires. En effet et selon une étude réalisée récemment par le Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (CENEAP), les conclusions d’une enquête menée dans plusieurs wilayas du pays, confirment un état de fait irréversible qui fait qu’une moyenne de 3 000 DA est déboursée mensuellement par les foyers algériens pour le seul besoin du transport. C’est là une réalité qui ne doit pas laisser les pouvoirs publics indifférents, car si les citoyens consentent à mettre le prix, il est de leur droit le plus absolu d’exiger de bénéficier d’un service à hauteur de l’argent dépensé en contrepartie.

Lyazid Khaber

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