N’était l’engagement indéfectible de l’union locale de l’UGTA de Draâ El Mizan, les enseignantes et deux enseignants ayant occupé des classes désaffectées rattachées à l’école primaire Cheikh-Achour auraient été jetés à la rue après qu’une décision de justice eut été prononcée à leur encontre, suite à une plainte déposée par l’APC. “Ouf !”, tel a été le cri de soulagement poussé par l’une des enseignantes que nous avons rencontrée au niveau de l’école primaire Ouarzeddine de Tizi Ghennif, où on leur aurait proposé un recasement provisoire en attendant une solution définitive à leur calvaire. Pour en savoir plus sur la genèse de cette situation, nous nous sommes rapprochés en premier lieu d’un ex-membre de l’Union locale qui connaît sur le bout des doigts la question. “Les deux enseignantes ainsi que les deux autres enseignants, ne sachant plus où aller, ont procédé au réaménagement des salles de cours en question avec leurs propres moyens. On disait que ces classes étaient réformées, mais dans le P-V de réforme, il s’agit de délabrement. Ce qui voulait dire qu’elles pourraient faire l’objet d’une réhabilitation”, nous a-t-il déclaré en premier lieu, avant de continuer la genèse de cette affaire : “Malheureusement, les personnes résidants dans ce lieu ont été sommées de quitter cet endroit qui allait recevoir des familles occupant un terrain public au village Ouled Messaoud où devrait être réalisé un CEM de type base 4”. Et d’enchaîner : “En tant que syndicalistes défendant la famille éducative, nous nous étions opposés à ce que ces enseignantes et les autres soient mis dehors. Nous n’étions pas contre la construction du collège en question, mais pas au détriment des éducateurs. Alors, nous nous sommes réunis avec les élus locaux pour trouver une solution médiane”. M. Berhoun, car c’est de lui qu’il s’agit, nous a donné les propositions faites et consignées dans un P-V dont nous possédons une copie. “Il était donc décidé de libérer des logements inoccupés depuis des années. On est arrivé à la conclusion suivante : les deux dames (Mme Boussaïd et Mme Medjdoub seront relogées dans deux logements à l’école primaire de Ouled-Mériem alors que M. Sellam, directeur à Beggas, va occuper un logement à Adila et M. Oubraham actuellement bénéficiaire d’un logement dans le cadre du programme LSP. Malheureusement, cette tentative a encore échoué, en dépit de l’application d’une directive émanant de la Direction de l’éducation par rapport à l’évacuation des logements inoccupés”. Depuis lors, notre interlocuteur ne fait plus partie des pourparlers à ce sujet. Dernièrement, les Autorités locales ont finalement proposé une autre alternative. En attendant, les deux enseignantes vont donc prendre possession des deux salles. Il serait décidé, par ailleurs, l’aménagement d’une cantine scolaire au niveau d’une école primaire de la commune. En tout cas, il y a une volonté de régler définitivement ce problème. Les enseignants, qui ont tant souffert, espèrent avoir un toit décent qui leur permettra d’accomplir avec abnégation et dévouement leur noble mission. Très contente de cette issue, Mme Boussaïd a tenu à remercier de vive voix les syndicalistes qui les ont soutenues durant leur dure épreuve. “On est très contentes d’avoir l’appui d’hommes tels que vous”, a-t-elle dit en notre présence à M. Kamel Limani, membre de l’exécutif de l’instance de wilaya dudit syndicat
Amar Ouramdane
