La croissance enregistrée dans la fréquentation des plages par les estivants et qui est de 13% et l’affluence touristique sur les établissements hôteliers qui a augmenté de 14% est un indice, on ne peut plus clair, de l’avenir radieux qu’aura le tourisme dans la région en sa qualité de créateur d’emploi et générateur de richesses.Rabie Medroua, directeur du tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou, que nous avons rencontré en marge des journées d’étude autour du tourisme balnéaire, s’est montré très optimiste quant au retour de la clientèle algérienne et étrangère. »Le tourisme à Tizi Ouzou a plusieurs facettes : des randonnées en plein air aux bains de soleil sur les 62 km de côte, du tourisme des affaires aux différents jumelages des APC de la région avec des communes européennes, des festivités locales d’animation qui attirent de plus en plus de monde aux incontournables retours des Algérois originaires de la Kabylie qui ont renoué depuis les deux dernières années avec leur terre natale », avance-t-il. En effet, le retour de la sécurité dans la région a contribué à la reprise progressive des randonnées par les familles qui se rendaient de plus en plus à la forêt de Yakouren et à Tikjda surtout avec la réouverture des infrastructures d’hébergement (El Arz, Djurdjura…).L’arrivée des opérateurs économiques et des investisseurs étrangers venus s’implanter dans la région dans le cadre du partenariat, notamment les Turcs dans les chemins de fer et les Canadiens dans les canalisations des barrages, les visites de plusieurs diplomates et représentants d’ambassades et d’ONG internationales ainsi que les jumelages réalisés entre plusieurs APC de la Kabylie et leurs homologues espagnoles, françaises et italiennes dans le sillage des échanges euro-méditerranéens augurent d’un bel avenir pour le tourisme dans la région dont l’image noircie commence à se dissiper. Concernant les fêtes culturelles et artisanales, qui ont redémarré pour la plupart l’année passée après plusieurs saisons d’arrêt en raison de la situation sécuritaire, elles seront organisées durant l’été et offriront ainsi aux estivants une multitude de choix. M. Medroua affirmera qu’un « rendez-vous est donné cette année pour cinq fêtes locales, la Fête nationale du couscous qui se tiendra pour la première fois à Frikat dans la daïra de Draâ El Mizan le 20 juin prochain, la Fête de la poterie à Maâtkas le même mois, celle du bijou à Beni Yenni fin juillet, la Fête du tapis à Aït Hichem et celle de la vannerie et du bois sculpté à Djemaâ Nsharidj (Mekla) au mois d’août ». Toutes ces fêtes locales tendent ces dernières années à s’imprégner d’un cachet national avec déjà la participation de 16 à 19 wilayas à l’édition précédente. Cette animation tout au long de la saison estivale donnera au tourisme balnéaire un charme particulier, notamment avec la nouvelle mesure proposée par le ministère du Tourisme qui confèrent aux APC maritimes, Tigzirt, Azeffoun, Aït Chaffa et Iflissen la possibilité de faire des concessions aux privés et particulièrement ceux activant dans le domaine hôtelier, pour l’exploitation des plages pendant une durée de cinq années, afin d’assurer la maintenance même en dehors de la saison estivale. En ce sens, M.Medroua lance un appel aux autorités locales pour manifester un effort afin de prendre en charge la concession d’une partie des plages autorisées à la baignade et permettre à toutes les couches de la population de profiter de ces espaces naturels. Il a tenu à préciser qu’ »après la formulation de la demande d’exploitation et la promulgation du cahier des charges, cela ne devient plus une charge à supporter, mais plutôt une opportunité de renflouer les caisses de la collectivité et de créer des postes d’emploi ».
H. Hayet