Le centre de santé reconverti en salle de soins

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Depuis deux semaines, le centre de santé de Saharidj a changé de statut, de part, la réduction au minimum de ses prestations et s’aligne sur celui de simple salle de soins, cela est dû à des départs en congé anarchiques du personnel médical et paramédical. En effet, les deux médecins et le dentiste exerçant dans cette structure sont partis en congé sans que des remplaçants ne soient prévus pour un établissement sanitaire couvrant toute une commune composée de 5 villages en plus du centre urbain et dont la population est estimée à 12 000 âmes. S’il est vrai que la période estivale est celle des congés et vacances, c’est aussi la période qui enregistre le taux le plus élevé de maladies en raison de la prolifération d’épidémies propres aux saisons chaudes, des intoxications alimentaires massives, car se produisant généralement pendant les fêtes et autres cérémonies sujets aux regroupements importants de citoyens autour d’un couscous ou autres pièces montées. Est-il raisonnable de laisser sans médecins ce centre implanté en zone rurale dont le plus proche établissement de santé se trouve être le secteur sanitaire de M’chedallah situé à 20 km des villages M’zarir et Illithen. Concernant les médecins affectés à ce centre, le deuxième est parti en congé après que le premier selon des sources dignes de foi serait suspendu. Au brouhaha habituel et à l’animation fourmilière de ces lieux où affluent pour le reste de toutes saisons un nombre important de citoyens qui pour une consultation ou pour une injection ou renouvellement de pansements, a succédé un silence de cathédrale, on entendrait voler une mouche dans des couloirs lesquels en temps normal grouillaient de monde, c’est souligner la baisse d’activités dans ces locaux désertés par la population car n’assurant aucune autre prestation que celles propres à une simple salle de soins, nous sommes encore hélas à l’époque où un congé de détente passe avant la santé de la population, une époque qu’on croyait définitivement révolue, pour preuve !

Omar Soualah

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