Violent accrochage à Boumahni (Aïn Zaouia)

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A quelques jours de l’expiration des délais accordés aux terroristes pour se repentir dans le cadre de la loi portant Charte de la paix et de la réconciliation, les irréductibles du GSPC multiplient leurs actions à l’est comme au sud-ouest de la wilaya de Tizi-Ouzou. Et au moment où l’on parle d’un ratissage de grande envergure des forces de sécurité, nous avons appris que dans la nuit de vendredi à samedi, un autre accrochage a eu lieu entre un groupe armé et les troupes combinées au lieu dit Ikadourène à quelques encablures du massif forestier de Boumahni dans la municipalité de Aïn Zaouia. Quant au bilan, rien n’a encore filtré, mais on parle d’un accrochage qui a duré plusieurs minutes. Par ailleurs, nous avons observé un vaste mouvement de l’armée dans cette contrée connue comme étant le fief des groupes armés en activité. Du côté du Djurdjura, un véritable dispositif est mis en place depuis quelques jours. Aussi, si les massifs forestiers sont sous haute surveillance, il y a lieu de souligner que le passage de Tamda Ouguelmine qui relie Aït Bouaoudou à Bouira par M’chedellah (l’ex-Maillot) est sous le contrôle des forces spéciales. L’idée de mener une grande opération pour déloger les quelques deux cents sbires du GSPC a fait son petit bout de chemin. On parle déjà d’un couvre-feu qui toucherait cinq wilayas dont Tizi-Ouzou, Bouira et Boumerdès. Les spéculations vont jusqu’à dire que même le réseau téléphonique serait perturbé durant tout le temps que prendra ce ratissage. On assiste à une recrudescence de la violence islamiste. Assassinats de gardes communaux, attentats contre les forces et explosion de bombes sont quotidiennement rapportés par la presse nationale. Sur le plan politique, il y a aussi une grande agitation, notamment, pour ceux qui veulent imposer la prolongation des délais prévus par la charte pour la paix. Alors que les résultats depuis l’entrée en vigueur du texte d’application de la Charte sont jugés insuffisants. A l’exception des prisonniers libérés, sur le terrain, les terroristes ne se sont pas bousculés pour se repentir. A titre d’exemple, au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, les repentis se comptent sur les doigts d’une seule main. En tout cas, en dépit d’une accalmie relative, la nuisance des phalanges en activité existe toujours.

H. N.

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