La solution à ce problème de santé publique qu’est l’insuffisance rénale chronique, concernant une dizaine de milliers de cas en Algérie, passe par la greffe rénale. A cet effet et poursuivant sa lancée dans la transplantation d’organe, notamment les greffes rénales, entamé avec succès vers la fin de l’année passée par la réalisation de trois transplantations, le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, a programmé » huit autres interventions pour ce mois en cours, dont trois interventions ont eu déjà lieu « , a-t-on appris auprès d’un responsable de cet établissement.
Une équipe médicale du service de néphrologie du CHU a assuré la réalisation de ces greffes. Ces transplantations de reins étaient effectuées sur des malades insuffisants chroniques (IRC). Les greffes ont été réalisées sous la conduite d’un spécialiste en chirurgie d’organes, algéro-canadien, le Pr Barama, tout en précisant, au passage, qu’un médecin du CHU de Tizi Ouzou, appelé à superviser ce type d’opération, suit actuellement en France une formation en chirurgie d’organes.
» Aucun rejet n’a été enregistré parmi les six malades greffés « , a-t-on assuré en relevant que ces malades » se portent bien et ont repris une vie normale, tout en continuant à suivre des contrôles médicaux au niveau de l’hôpital « ,
Le CHU de Tizi Ouzou projette d’organiser, le 2 juillet prochain et à l’issue de ces opérations programmées, une rencontre d’évaluation de ces transplantations, par une équipe pluridisciplinaire composée de chirurgiens transplanteurs, de néphrologues et de biologistes, qui aura également à engager une réflexion sur la mise en place, au niveau national, d’un réseau de collecte de dons d’organes, dans la perspective de la confection d’un logiciel de gestion des donneurs et des receveurs d’organes, une sorte de banque de données permettant d’établir
des collationnements nécessaires à la détermination de la compatibilité, a t-on expliqué.
De la fiabilité et de la pérennisation de ce système que dépendent les projections à venir et, surtout, la réduction du temps d’attente de prise en charge des malades, sachant que le prélèvement d’organes sur des cadavres est une pratique consacrée par la loi, a –t-on expliqué. Le personnel du CHU, envisage également de ponctuer cette rencontre par l’organisation, au CHU, de journées de sensibilisation des donneurs et des receveurs d’organes afin de les rassurer sur cette opération, en les mettant en situation réelle par le biais de projection de films.
Cette rencontre sera sanctionnée par des recommandations qui seront soumises au ministère de tutelle et au comité national de greffe d’organes.
M.M