Le SNTE propose son statut des travailleurs du secteur

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L’évaluation des résultats des examens de fin d’année, la présentation du document portant sur les propositions du syndicat et le statut particulier des travailleurs de l’éducation ont fait, hier, à Alger, l’objet d’une conférence de presse animée par le Syndicat national des travailleurs de l’éducation.

A cet effet, Abdelkarim Boujdnah, secrétaire général du SNTE a déclaré que  » le triomphalisme n’est pas de misé « . Il interrogera a ce propos, en martelant, quel sera le sort des 60% qui n’ont pas eu leurs examen au BEM ?

Concernant la correction des copies des épreuves de BEM, le conférencier dénoncera la désignation des enseignants de la première année moyenne et l’exclusion de ceux censés faire le travail de correction, à savoir des professeurs de quatrième année. Ce qui explique, selon lui, la régression du taux de réussite, estimé par le ministre à 45 %.  » La question qui se pose actuellement, est si le ministre se doute de la situation ? « , s’est-il interrogé.

Plus critique, Boujdnah a relevé le fait que dans certaines wilayas de l’Est du pays, des candidats dispensés d’éducation physique ont été convoqués pour passer l’épreuve dans le but de leur  » gonfler leurs notes au le Bac.”L’orateur a également dénoncé les deux phénomènes qui ont pris de l’ampleur aux sein des établissements, durant ces examens de fin d’année, en l’occurrence les tentatives de fraude et les agressions contre les enseignants.  » Il faut prendre les dispositions nécessaires pour la protection de l’enseignant et ceci sur tous les plans « , a-t-il martelé avec force. Le SNTE a déposé le 29 mai dernier une mouture du statut particulier des travailleurs de l’éducation au niveau du département de Benbouzid. Dans ce document, plusieurs points y figurant, affirmera de son côté M Djahid Hireche, chargé de l’organisation au sein du SNTE, ont trait aux droits des travailleurs. Il s’agit notamment de la sécurité physique et mentale, la dignité et les soins sanitaires, ce qui nécessite, selon lui, l’institution d’une médecine de travail. Une décision entérinée après une concertation entre les départements de l’éducation et de la santé.

La réorganisation des mutations annuelles,  » un point important « , dira-il doit être prise en considération, tout en respectant la volonté de l’enseignant, sa résidence et les besoins du secteur. En ce qui concerne le cursus professionnel du travailleur, le SNTE plaide pour sa révision notamment en termes de titularisation après une année de travail et des promotions après cinq années d’exercice au service de l’éducation. L’autre revendication a trait à la révision des critères de l’évaluation de la prime de rendement en se basant sur des normes professionnelles et pédagogiques ainsi que l’institution d’autres primes relatives à l’hébergement, le transport et les allocations familiales.

L’intervenant a conditionné l’approbation du statut élaboré par le ministère par l’acceptation de celui-ci d’au moins 50% des revendication du syndicat.

Nabila Belbachir

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