Le développement d’une zone rurale passe avant tout par la réalisation des structures de base. De nos jours, les plus demandées sont les écoles, les routes, l’eau et l’assainissement : indubitablement, il faudrait reconnaître que certaines d’entre elles sont arrivées dans les hameaux les plus reculés. A M’kira, les opérations d’assainissement ont touché la quasi-totalité des villages “plusieurs villages et hameaux ont bénéficié de réseaux d’assainissement. Il a eu des projets et des extensions. Là, où cette commodité n’existe pas, les inscriptions sont déjà faites”, nous annonce M. Menaoum Rabah, en sa qualité de maire. Interrogé pour d’éventuels projets pour l’année écoulée, il a été catégorique : “zéro projet dans le cadre des plans communaux de développement. En tout cas, on attend”, avant qu’un deuxième intervenant nous apprenne qu’il existe tout de même un projet d’assainissement dans le secteur. “Le village Talaâzizt sera bientôt raccordé au réseau. Il a bénéficié d’une enveloppe financière de 500 millions de centimes”.Les citoyens de ce village ont recueilli joyeusement cette décision. “Ecoutez, on est en 2005, et on n’a pas encore où évacuer nos eaux usées et les autres déchets. Il faudrait savoir que l’assainissement qui nous a manqué longtemps a été à l’origine de la propagation de maladies”, nous a expliqué un membre du comité du village. A M’kira, certaines habitations ne sont pas raccordées aux réseaux. “Il faudrait que tous les habitants en bénéficient”, tel est l’avis d’un autre élu. En clair, dans cette municipalité, le problème d’alimentation en eau portable est à l’ère primitive. Parler de la fin du calvaire pour les M’kiris est utopique. “A quand le bout du tunnel ?” se demande-t-on.
Amar Ouramdane
