Il y a des traditions que certains responsables hésitent à instaurer, mais que d’autres suivent et appliquent dès leur prise de fonction en tant que 1er responsable. Parmi cette deuxième catégorie, le directeur de l’hôpital de Aïn El Hammam. En effet, au début de cette semaine, la première réunion regroupant tout le personnel rattaché au sous secteur de Yattafen a été convié à une assemblée, sous la direction de M. Hamad. Et pour parler de vérité sans qu’aucune ne soit cachée, le directeur de l’hôpital, nous a invité à y assister. Les médecins les sages-femmes, et tout le corps médical de la région dépendant du sous secteur de Yattafen ont répondu à l’appel. Ainsi, après avoir tracé un tableau sur tout le secteur de la santé, M. Hamad a souligné, cependant que beaucoup d’insuffisances sont à relever toujours et parmi elles “le manque de franchise chez certains, qui au lieu de discuter en toute sincérité de leurs problèmes et autres, préfèrent le jeu de coulisses”. Le directeur de l’hôpital de Aïn El Hammam, axera son intervention sur les réformes engagées par les pouvoirs publics “qui semblent être oubliées par le personnel du secteur médical”. Dans ce domaine M. Hamad a informé son personnel, qu’il arrivera un temps où il faudra “courtiser” le malade qui avec les nouvelles réformes deviendra “client”. Sur ce sujet, le premier responsable du secteur sanitaire de Aïn El Hammam notera que sur les 1302 entrées en 2004, seuls 43% sont assurés et quant au reste : “ne sont pas munis de carted (de “démunis”) qui doivent être établies par l’APC”, ceci conduira M. Hamad à poursuivre : “la CNAS avec qui nous avons une convention ne nous remboursera que sur ces 43%”. Continuant sur la lancée, il informera son personnel qu’avec les nouvelles réformes qui tardent à être mises en pratique, la journée d’hospitalisation coûtera au malade 4.000 DA et pour l’accouchement 6.000 DA.Le débat a été ouvert, et il a été constaté que seules deux sages-femmes ont soulevé le problème du manque de personnel dans la maternité de Souk El Tenine, et ont relevé le fait qu’elles dégagent toutes responsabilité si un quelconque accident arrive vu qu’une seule sage-femme ne peut à elle seule assister à un accouchement. Ceci fera réagir le directeur de l’hôpital : “l’essentiel c’est que vous soyez présentes, que le matériel et les médicaments nécessaires vous aient été donnés, quant au reste, ce n’est pas de votre ressort. Il y a encore des conditions à débattre”. Signalons que ces sages-femmes n’ont trouvé aucun soutien de la part de leurs “collèges” infirmiers ou médecin présents dans la salle.
