Sous le slogan générique de “M’chedallah, passé et défis”, la ville de l’ex-Maillot s’apprête à vivre un événement particulier s’inscrivant dans la perspective de l’écriture de l’histoire de la région. En effet, et à l’initiative de Melle Saoudi, universitaire spécialiste en histoire, épaulée par l’APC de ladite localité, tout est fin prêt pour donner le coup d’envoi de la première édition du séminaire sur l’histoire de la région de M’chedallah qui aura lieu le 19 août prochain au niveau du lycée Nacer-Ddine M’cheddali de la même ville.C’est ainsi qu’un cycle de conférences-débats, qui sera animé par d’éminents universitaires ayant déjà réalisé des études sur l’histoire de la région, est au menu de ce séminaire qui se veut une occasion pour “réhabiliter les repères historiques jusque-là inconnus à l’échelle régionale, réconcilier le citoyen avec son histoire mais surtout, redynamiser le mouvement associatif au niveau local et sensibiliser les citoyens autour des questions historiques”, selon la déclaration, même du professeur Saoudi Yasmina, initiatrice du séminaire. A cela s’ajoutent d’autres activités dont une exposition retraçant l’histoire de la région des Imcheddalen depuis l’époque ottomane à 1962 et des témoignages de moudjahidine qui seront, eux aussi, de la partie. Cerise sur le gâteau, les organisateurs ont prévus une visite sur le bordj historique de Béni Mansour. Le choix de ce lieu n’étant pas du tout fortuit car représentant une grande symbolique par le fait d’avoir été le premier endroit choisi par les Français pour y établir leur administration (ex-commune mixte de Béni Mansour). L’autre symbolique que revêt cet endroit est sans conteste le fait d’avoir vu étendre l’une des plus grandes révoltes qui est celle du cheikh El Mokrani et cheikh Aheddad.Par ailleurs, les organisateurs de cette manifestation entendent faire de cette rencontre une occasion pour éveiller l’esprit de recherche, notamment chez les gens de la région. Yasmina Saoudi nous dira à ce propos : “Notre souci est de redonner à la région ces lettres de noblesse, d’autant plus que les événements historiques ne sont pas ce qui manque dans cette région au passé prestigieux”. Dans le même ordre d’idée, Mebarki Kamel, premier adjoint de la commune dira : “C’est un devoir moral d’abord et puis une occasion pour ressasser notre passé”. D’ailleurs, et selon le même responsable qui veille personnellement sur ce séminaire, tous les moyens disponibles ont été mis à la disposition des organisateurs pour la réussite de l’événement. Nous y reviendrons.
Lyazid Khaber