L’impasse du dialogue en toile de fond

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L’ouverture de la seconde université d’été du Mouvement des archs de Béjaïa (CICB), a eu lieu hier, coïncidant avec la célébration du cinquantenaire du Congrès de la Soummam du 20 Août 1956 et ce, jusqu’à vendredi 25 août. Selon Bezza Benmansour, membre organisateur de cette rencontre, le mouvement consacrera le premier axe des travaux de l’université d’été à la commémoration de l’évènement dans la mesure où une délégation des archs participante se rendra dès ce matin à Ifri accompagné d’une soixantaine de “personnalités historiques” dont des membres des familles Abane et Didouche.Au niveau de la vallée, la délégation prévoit la tenue d’un meeting avant la présentation, au courant de l’après-midi, de conférences-témoignages historiques au niveau de la Maison de la culture de Béjaïa, selon notre interlocuteur. Dès demain et jusqu’à la fin des travaux de la rencontre, l’université d’été des archs planchera sur le second volet de la manifestation consacré au bilan et aux perspectives du mouvement, à la lumière de l’actualité nationale, au plan politique, principalement.Des questions dont celles du système constitutionnel et de l’évolution de la situation politique nationale qui, pour l’essentiel, assure-t-on, feront l’objet de communications qu’animeront des invités issus de la société civile dont des syndicalistes, juristes et journalistes. Parmi les noms connus cités par M. Bezza, Me Issad et Belarbia, ainsi que nos confrères Mohamed Benchichou et Mustapha Hammouche, entre autres convives ayant confirmé leur participation, apprend-on.L’occasion sera de toute évidence mise à profit pour débattre du problème-phare sur lequel bute le mouvement avec de plus en plus d’acuité : le retard, voire l’impasse qu’accuse le processus du dialogue avec le gouvernement.Une situation de blocage que le mouvement, à travers ses représentants, n’hésite pas d’en imputer l’exacerbation au successeur d’Ouyahia à la chefferie du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. En effet, Bezza Benmansour, sans être aussi tranchant à l’encontre du chef du gouvernement que son collègue de la CADC, Mustapha Mazouzi, interviewé par un confrère en fin de semaine dernière, n’a pas moins, en termes voilés, renvoyé à la responsabilité du chef de l’Exécutif. “Sur le terrain, il y a un retard injustifiable quant à la mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur depuis des mois”, a-t-il précisé, ajoutant en réponse à la question de savoir ce qu’il en est des relations des archs avec le chef du gouvernement que “la question du dialogue est une question d’Etat qui dépasse les chefs du gouvernement”, une déclaration qu’il nous invite à “décrypter”, par ailleurs.

Hakim O.

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