Vaste opération de ratissage de l’ANP

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Comme nous l’avions rapporté dans notre édition d’hier dans l’article « Serait-ce l’assaut final? » avant le trente et un (31) août, date limite accordée aux derniers irréductibles pour se repentir, l’armée s’est déployée dans de nombreuses localités de la wilaya notamment là où le GSPC continue à agir.

Dans cet ordre d’idées, c’est-à-dire, la lutte implacable contre les groupes armés, le massif forestier point de repli et de passage des troupes de Hassan Hattab pour rejoindre Sidi Ali Bounab ou encore Beggas et la forêt surplombant Kadiria et Lakhdaria (ex-Palestro) a été entièrement bouclé hier.

En effet, avant le lever du jour, des dizaines de camions transportant des centaines de militaires sont arrivés au barrage fixe de la gendarmerie situé à proximité de l’ex-ENPC. Les troupes ont lancé une vaste opération dans toute la région.Certes, l’opération paraît un peu délicate quand on sait que ce massif forestier est entièrement miné et a déjà causé la mort de plusieurs militaires qui ont sauté sur les engins explosifs. Mais, il y a lieu de souligner que les militaires très au fait de cette donne et plus particulièrement leurs chefs, ont pris toutes les dispositions avant de pénétrer dans ce bourbier.

Il y aurait tout d’abord le déminage des lieux avant de se lancer dans le ratissage. Eu égard à tous ces moyens en branle car il faudra le dire des hélicoptères de combat ont survolé durant toute la matinée cette vaste contrée; cette opération va durer plusieurs jours jusqu’à atteindre les derniers retranchements des groupes armés.

Pour toute la matinée, il nous a été donné de constater que les chemins vicinaux ainsi que les sentiers importants étaient sous le contrôle des forces de l’ANP. D’ailleurs, par précaution, la RN 25 reliant la ville de Draâ-El-Mizan a été fermée à la circulation durant toute la journée, si bien que les voyageurs à destination de la ville des Genêts ont été orientés pour emprunter la RN 30 vers Boghni d’où ils prendront le CW 128 en passant par le Pont noir.

Quant aux habitants des villages de Maâmar et de Tafoughalt, pour ne parler que de ceux-ci, ils étaient bloqués dans leurs localités en raison de cette fermeture. Pour ce premier jour de ratissage, les hélicoptères n’ont pas pris part à l’opération sauf peut-être pour repérer les caches. Les bombardements n’ont pas encore lieu. Vraisemblablement, les troupes rentreraient en action dans la soirée. Aucune autre information n’a filtré si des éléments seraient encerclés. C’est ce que nous allons savoir à la fin de l’opération.

Une chose est sûre il n’y a pas de fumée sans feu. Pour rappel, ce massif forestier est l’un des plus vastes de la Kabylie après ceux de Yakouren, de Sidi Ali Bounab et Mizrana à avoir servi de repli aux éléments du GSPC. Il a été choisi par ces derniers tout d’abord pour sa densité, car il fait jonction avec d’autres forêts. Le dernier acte signalé dans la région du douar de Boumahni est l’accrochage qui a eu lieu au début du mois.

Quant aux incursions nocturnes des groupes à la recherche de nourriture, elles se sont multipliées dans les villages limitrophes de la zone bouclée. Pour le moment, on ne peut rien ajouter sur cette première opération qu’on dit routinière. Mais au vu du nombre de militaires engagés, elle serait la première pour d’autres qui suivraient avant cette date butoir.

H. N.

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