“Laisser les portes ouvertes aux terroristes après le 31 août…”

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Juste après l’allocution d’ouverture de la 6e université d’été du MSP, le leader de ce parti islamiste, Boudjerra Soltani y a tenu un point de presse au cours duquel il a abordé des questions politiques, économiques et sociales.Boudjerra Soltani, fidèle à lui-même, a affiché hier son attitude ambivalente en parlant notamment de la situation sécuritaire. Exemple : il s’oppose à la prorogation du délai de repentance accordé aux groupes islamistes armés. Mais il recommande de laisser les portes ouvertes aux terroristes après l’écheance du 31 août prochain.” Atténuant ses propos, il dira que c’est au président de la République d’user de ses prérogatives pour déterminer la manière de gérer un tel dossier après expiration du dit délai.Dans le même ordre d’idées et en guise de réponse à un confrère, l’orateur s’oppose à une éventuelle adoption de la solution sécuritaire. En filigrane, l’on pressent qu’il préconise la continuité des négociations entre les représentants de l’Etat et les groupes terroristes.Concernant la révision constitutionnelle, prônée actuellement par le clan dominant du FLN et d’autres partis, le leader du MSP dira qu’ “on ne donnera notre avis sur cette question qu’après avoir lu le contenu du texte portant sur une telle revendication”.Tout en se félicitant de l’état d’avancement des projets économiques lancés il y a quelques années, il se montrera cependant critique à l’égard de la politique touchant au volet social. Lui, qui fait toujours partie de l’Alliance gouvernementale, il a expressement déclaré hier, lors du même point de presse, que le pouvoir a échoué sur le plan social.En plaçant l’université qu’il chapeaute sous le signe direction politique face aux défis du front social, l’orateur préconise une politique susceptible de prendre en charge les préoccupations des citoyens, la protection de la famille en instaurant des mécanismes de cohésion sociale, et l’incitation des franges de la population à participer au développement du pays. Selon lui, le pari que doit gagner l’Etat, c’est l’absorption du chômage en mettant en place les mécanismes indispensables au développement socio-économique.Ce sont, en gros, des thèmes de campagne électorale auxquels nous a habitués cette formation politique.L’orateur qui se range, enfin, aux côtés de certains partis appelant à la levée de l’état d’urgence, insiste sur la nécessité de connaître les listes composant le corps électoral avant le déroulement des différents scrutins. Et comme mode de système électoral, il est “pour la proportionnelle”.

Salim Haddou

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