Une commune qui bouge

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Timizart, d’une population de 30.000 habitants (RGPH 1998) répartis sur trente cinq villages dont le plus important est incontestablement, Abizar. En l’absence d’unités économiques, les citoyens de cette municipalité vivent au seuil de la pauvreté. Leur activité ne se limite qu’à l’élevage, notamment bovin. Depuis la visite de wali dans cette commune, une nouvelle dynamique s’est installée. De nombreux infrastructures de base sont inscrites pour Timizart. A commencer par le volet social, 180 logements OPGI sont annoncés. “Depuis la création de notre commune, il y a pas eu un programme d’une telle capacité. de régler en partie la crise de logement. D’autre part, nous avons un quota de 90 aides sociales à l’auto-construction”, nous dira l’administrateur communal rencontré dans le bureau du maire à Timizart.

Un projet de CFPA de 250 placesLes jeunes des villages de Timizart ont longtemps souffert en allant jusqu’à Tizi Ouzou ou Azazga pour préparer un diplôme. Quant à la gent féminine, après la sixième année du primaire, direction le foyer. Dernièrement un projet d’une capacité de 250 places a été finalement retenu pour la localité.“L’étude est en cours. Elle est confié à un bureau d’études”, nous explique M. Saïdene Athmane, car c’est de lui qu’il s’agit. L’administrateur à réitéré que son initiative de lancer le plan d’occupation du sol (POS) était une mesure de localiser tous les terrains pouvant accueillir les projets.D’ailleurs, a-t-il enchaîné, le rapport d’analyse et en cours. Notre interlocuteur souhaite implanter tout près du lycée et du futur CFPA un complexe sportif de proximité.

Eau potable, vers la fin du calvaire ?Tout comme tout ailleurs, la population souffre d’un manque chronique de ce liquide ô combien vital. Les citoyens ne s’approvisionnent en eau potable que grâce aux camions-citernes moyennant des dépenses qui grèvent énormément leur budget familial. La visite du wali a permis d’inscrire les conduites d’AEP et les conduites de distribution pour l’ensemble des villages.La conduite principale venant de la station de Timizart est achevée à 60%. Si un tel projet était réalisé dans Oued Sebaou dans les délais, il soulignera la population qui manifeste son ras-le-bol, notamment en été.

Un tapis en béton bitumineux à Abizar En Kabylie, tous les chemins montent. Et leur état est quasi-totalement délabré si bien que plusieurs villages sont enclavés. Profitant de l’amélioration des conditions de vie des populations initiée par le président de la République, la wilaya a inscrit pour cette commune la réfection et l’ouverture des pistes.L’administrateur communal nous a signalé que le tronçon reliant le chef-lieu Souk El Had, au village d’Abizar, le plus important de la municipalité est réfectionné en tapis en béton bitumineux sur une distance de 3 kilomètres linéaires.Cette réalisation a été chaleureusement accueillie par les villageois qui ont tout souffert. Ce projet sera suivi par un autre de grande importance, il s’agit de la route inter-communale reliant Souk El Had à Tikobaïne qui sera aménagé, elle aussi, en béton bitumineux.Quant aux pistes desservant les villages de Bougdama, de Bou Aïssi El Hadjadj, deux hameaux perdus, elles connaîtront leur aménagement dans le cadre des programmes financés par la direction des travaux publics dès que les conditions atmosphériques seront bonnes. Alors que dans les programmes complémentaires de PCD pou l’année 2003, deux autres pistes pour Abizar ont été réalisées.Enfin une décharge publiqueFaudra-t-il le souligner, au moment où on parle de la préservation des espaces verts, force nous a été donné de constater que des décharges des espaces non contrôlées prolifèrent ici et là.Timizart, tout comme les autres communes ne déroge pas à la règle. Voilà que cette commune bénéficie d’une décharges publique organisée.“Le choix de terrain à été fait. Il n’y a eu aucune réserve car c’est un terrain communal. C’est un projet qui se réalise sans aucun problème”, à déclaré notre interlocuteurs.Pour mieux s’occuper des ordures ménagères, la wilaya a doté cette municipalité d’un camion et d’un tracteur. “Nous pourrons faire la collecte dans tous les villages et les achemine à cette décharge dès la fin du projet en juin”, a dit au passage un autre intervenant.

Une radiologie pour la polycliniqueTout comme les autre polycliniques à l’échelle nationale, celle de Timizart accuse un manque perpétuel de personnel médical.Cette infrastructure reliée au secteur sanitaire d’Azzefoun, a finalement bénéficié d’une radiologie. D’ailleurs, la population de la région a applaudi cette initiative d’autant plus que les malades font des dizaines de kilomètre pour une radio.

Enfin, le téléphone“Suite aux démarches, effectuées par-ci par-là, nous avons obtenu un programme de téléphone fixe de type WLL”, a dit M. Saïdene avant de nous apprendre que le projet du RSS 512 lignes a été déjà réceptionné. Pour le premier, il couvrira les zones rurale en raison de son implantation dans le lieu le plus élevé à savoir Tizi Bounaoul.Ces deux commodités éviteront beaucoup de déplacements et autres dépenses en allant vers Freha, Azazga ou même à Tikobaïne pour donner un coup de fil.Avant de quitter la commune de Timizart et son chef-lieu Souk El Had, l’administrateur qui nous avait accueilli dans son bureau nous a fait part des autres réalisations incitées dans la réfection des écoles primaires et des salles de soins.“Dans le PCD complémentaire de 2003, nous avons réhabilité au total 14 écoles primaires éparpillées sur le territoire de notre commune, 3 salles de soins à Ibaâzizen, Tighilt et au village agricole”, et cela avant de souligner l’achèvement d’une cantine scolaire au CEM, la réalisation d’un bloc scolaire de type A1 et une salle de classe pour le collège.L’initiative applaudie par les riverains et les passants reste tout de même la construction d’un mur de soutènement au chef-lieu Souk El Had, derrière la Casoral.“Ce problème, datait de l’ère coloniale. Aucun responsable n’avait pensé à sa réalisation. Actuellement, il est réalisé à hauteur de 50%”, a estimé notre hôte qui a salué la visite du premier magistrat de la wilaya, car elle a beaucoup ramené à cette commune déshéritée.Certes toutes les réalisations et autres inscriptions futures sont à classer dans le registre du positif, seulement il faudra souligner qu’il reste beaucoup à faire dans cette région où le chômage bat son plein ainsi que la pauvreté qui gagne de plus en plus les familles. Dans l’urgence, il faudra venir en aide à toute cette jeunesse désœuvrée en lui octroyant des fonds d’argents pour lancer leurs petites entreprises et aider aussi les agriculteurs à investir dans ce créneau notamment bovin et ovin.Nous avons quitté cette région de la Kabylie profonde et quelques citoyens rencontrés dans les cafés ont tenu à nous demander de transmettre ce message :“Nous avons besoin de beaucoup de choses. L’été est à nos portes. Nous avons peur de la soif”.

Amar Ouramdane

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