Dans une interview accordée hier au quotidien El Khabar, le P-DG de la Banque Extérieure d’Algérie, Mohamed Loukal, a répondu à diverses questions relatives au secteur bancaire, notamment les problèmes rencontrés par son institution ainsi que le bilan global des capitaux transférés l’année écoulée par la banque qu’il dirige. Il a tenu aussi à faire le point sur les réformes déjà engagées dans le secteur ainsi que le financement des grands projets par la BEA. Selon M. Loukal, le taux global des capitaux transférés de l’extérieur par la BEA durant l’année dernière est de 38, 48 milliards de dollars, une somme représentant les exportations pétrolières de l’Algérie. Tout en ajoutant que la BEA a pu transférer quelques 4 milliards de dollars à l’extérieur pour le financement des importations dans la même période.En contre partie, affirme le P-DG, la dette non payée incombant aux entreprises publiques et privées à déjà atteint le chiffre de 140 milliards de DA. La BEA selon les dires de son P-DG est considérée comme étant la banque des grandes entreprises dont le secteur des hydrocarbures, presque toutes les sociétés pétrolières étrangères domicilient leur comptes dans ladite banque, de même que les grands secteurs industriels tels, les usines de ciment, l’industrie électronique, transport maritime il ajoutera qu’une grande importance est donnée aux petites et moyennes entreprises (PME) par la BEA.Pour ce qui est du taux de participation de la banque dans le financement des projets en Algérie, et notamment ceux relatifs au secteur des hydrocarbures, M. Loukal, précise que le secteur des hydrocarbures bénéficie de 58% des financement de la banque, soit 300 milliards de DA de financements.La BEA s’occupe également du financement des grands projets d’ordre économique tels, les projets de dessallement de l’eau de mer, le projet de la station énergétique de Hassi R’mel, ainsi que celui de la station électrique de Cherchel, en plus de ceux de Beni Saf et Arzew, avec un chiffre de 100 milliards de DA durant les cinq ans prochains. Pareillement, les 98% des exportations passant par la banque, concernent le secteur des hydrocarbures, au moment où la banque finance 25% des importations. Quant aux réformes bancaires, qu’elles soient structurelles ou gestionnaires, le P-DG de la BEA affirme que son institution est en train de créer des agences spéciales pour le secteur des hydrocarbures, qui est le premier et son plus important partenaire de la BEA, avec plus de 13 agences programmées sur les sites des sociétés pétrolières. En plus de la signature de plusieurs conventions et contrats pour le financement des crédits. La BEA a commencé depuis déjà plusieurs années la mise en application du programme des réformes structurelles, chose qui a entraîné la multplication du nombre de ses agences, avec plus de 100 sur le territoire national. Dans la même optique, le P-DG ajoute que dans le cadre des réformes du secteur bancaires, “plus de 68 milliards de DA sont réservés à l’assainissement des entreprises économiques, pour l’amélioration de leur condition financière”. Telles les entreprises nationales de la production électronique et électro-ménagère, en plus des entreprises publiques. Concernant les projets futurs de la BEA, M. Loukal, a affirmé que la Banque Extérieure d’Algérie a distribué “plus de 8 000 cartes de retrait électronique, on prévoit également la globalisation du retrait entre les banques à travers l’entreprise SATIM, en plus qu’on est en cours de préparer les cartes Visa ainsi que les cartes américaines de retrait rapide ». Le plus grand projet de cette banque, selon son patron, consiste en la distribution des cartes du paiement dans les stations-service, où l’opération a déjà touché plus de 300 stations, en attendant qu’elle se généralise aux autres 1 200, d’ici la fin de l’année en cours.
Ziyad Demouche