A quand la fin des décibels ?

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C’est l’été, synonyme de vacances et de repos, mais aussi c’est la période des fêtes : mariages, circoncisions, fiançailles… Certes, il n’est interdit à personne de célébrer ces heureux événements, mais avons-nous constaté aujourd’hui, ce n’est plus comme avant où les cérémonies se déroulaient dans une ambiance bon enfant. Effectivement, il ne suffit que de faire un détour par les quartiers de la ville pour remarquer cette nuisance sonore, notamment la nuit. Depuis le début de l’été jusqu’au jour d’aujourd’hui, à quelques jours de la rentrée scolaire, il ne s’est passée pratiquement aucune nuit sans que les citadins n’aient droit à l’un de ces genres de tintamarres produits par ces D.J. qui sont entrés par effraction, s’il convient de les désigner de la sorte, dans notre société. Dans les cafés ou dans les transports de voyageurs, on n’entend parler que de cette situation devenue insupportable. “Je vous assure que durant toute la semaine, il n’y a que du bruit dans notre quartier”, dit un homme, la quarantaine, à son camarade de table sur une terrasse de café du centre-ville. En effet, cet intervenant n’a pas tort de désigner cela par du “bruit”. Et son interlocuteur de rétorquer : “Je n’exagère pas. Il a fallu déplacer mon père malade chez la famille au village. Durant presque toute la semaine, il n’a pas fermé l’œil”. Des discussions comme celle-ci, on peut en entendre toute la journée. Maintenant, la question qu’il y a lieu de se poser est la suivante : “Y a t-il au moins une réglementation qui régit ces cérémonies ?”. Nous avons contacté un agent chargé des autorisations de fêtes. Notre interlocuteur, qui a requis bien sûr l’anonymat nous a répondu que les coups de feu étaient strictement interdits et pour les autres tapages nocturnes, ils le sont aussi au-delà de minuit. Malheureusement, la musique débitée à forts décibels continue à se faire entendre jusqu’au lever du jour, si elle n’est pas prolongée durant toute la journée. En tout cas, cet été a été le plus prolifique en matière de telles célébrations notamment les mariages ; il l’a été aussi le plus en matière de tapages. Si cette situation est évoquée à Draâ El Mizan, cela ne veut pas dire qu’ailleurs c’est le calme. Aucune localité n’est épargnée. En définitive, souhaitons bonheur à toutes ces personnes convolant en justes noces, Mais signalons aussi aux fêtards qu’ils n’ont pas le droit d’empiéter sur la liberté des autres qui ont le droit de se reposer et de dormir notamment les malades, les bébés et bien sûr les vieux.

Amar Ouramdane

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