L’agence CNEP étouffe

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Il faut dire que si l’on ne se présente pas parmi les premiers, on risque de passer au moins une demi-journée à attendre son tour, quelle que soit l’opération pour laquelle on est là. Pour faire face à ce flux, le personnel est limité au caissier et à deux agents dont un assure parallèlement la fonction de chef d’agence, ce qui est loin de répondre à la demande de la clientèle, surtout en cette période. Nous apprenons que les trois autres préposés aux guichets ont été mis en congé, durant ce mois d’août. C’est d’ailleurs le mois que se disputent les travailleurs pour se reposer. Cette carence en personnel se fait ressentir, aussi, au niveau des autres administrations qui ont accédé au désir de leurs employés, y compris certains responsables, de partir en vacances, créant un grand vide dans les services. C’est aussi le moment que choisissent nos concitoyens pour se rapprocher de leur banque (CNEP). Ainsi en plus des clients habituels, la caisse doit répondre à une demande exceptionnelle, en période estivale. Les usagers, travaillant en dehors de la commune, profitent de la période des congés pour régler leurs affaires en suspens. Idem, pour les émigrés ayant déposé leur argent à la CNEP. Les vacances sont, pour eux, une opportunité à ne pas rater pour demander la mise à jour de leurs comptes “oubliés” depuis parfois quelques années pour certains, le temps de leur séjour hors des frontières. Les opérations de calculs d’intérêts prennent du temps et allongent, par conséquent les files devant les guichets. Une centaine de personnes par jour est le nombre minimum se présentant à l’agence. “Nous arrivons à recevoir jusqu’à deux cents clients, les dimanches et les jeudis” nous affirme un employé.Les opérations de dépôt ou de retrait d’argent ou autres, passent toutes par les mêmes agents. Il n’y a pas de guichets spécialisés, ce qui ne fait pas l’unanimité au sein de la clientèle. “Il est anormal que pour un dépôt ou un retrait de 5 000 dinars, je passe une demi-journée pour la simple raison que les opérations demandées par les clients qui me précédent nécessitent plus de temps” affirme un usager. Signalons aussi, qu’en dehors du travail de routine, le renouvellement des livrets vient compliquer encore plus la tâche. En effet, nous apprenons sur place que les vieux livrets “manuels” sont remplacés, au fur et à mesure, par des livrets à pistes magnétiques, plus sécurisés. Ces derniers exigent la présence du détenteur du livret qui sera au préalable identifié par la machine, pour toute opération le concernant. La CNEP d’Aïn El Hammam, en plus des clients de passage, couvre la population de deux dairate importantes, à savoir, Aïn El Hammam et Iferhounene. Les trois agents, en service durant cette période, suffisent tout juste à assurer les opérations courantes. Un renforcement ou un étalement des congés aurait évité beaucoup de désagréments à la clientèle.

Nacer B.

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