C’est une véritable hécatombe que celle provoquée par la blue tong au niveau des villages d’Iouakourene dans la commune de Saharidj. Les éleveurs d’ovins vivent ainsi un cauchemar depuis que les germes de cette épidémie rodent dans les parages. Plus de 200 ovins ont trouvé la mort depuis déjà quelques jours, et plus d’une centaine d’autres attendent le même sort, d’autant qu’il semble qu’aucun remède n’est encore proposé aux éleveurs de bétail.Des vétérinaires interrogés à ce sujet nous ont révélé que la blue tong est une maladie endémique qui véhicule de gros risques pouvant décimer tous les cheptels de la région infectée. Il se trouve que le germe viral est transporté par une espèce de mouche qui, selon nos interlocuteurs, peut même contaminer les bovins pour donner ce qui est appelé communément l’Ibaraki chez ces espèces. Quant aux symptômes, ils s’annoncent par une coloration bleuâtre de la langue de l’animal atteint qui sera suivie d’écoulement buccal empêchant par-là la bête de s’alimenter, ce qui, par conséquent, conduit à la dégradation systématique du sujet jusqu’à son extinction définitive.Cela ne manque pas de provoquer la panique dans le milieu des éleveurs qui ne cessent de solliciter les autorités locales pour une prise de mesures d’urgence afin d’éradiquer cette pandémie ravageuse. Pour répondre favorablement aux appels pressants des citoyens, les services agricoles ainsi que le bureau communal de l’agriculture de la localité de Saharidj se trouvent ces jours-ci sur le qui-vive et des campagnes de désinfection et de désinsectisation sont menées dans les quatre coins de la municipalité.Cependant, la crainte des éleveurs et leurs appréhensions quant à l’avenir de leur chaptel qui ne cesse de s’amenuiser, sont loin d’être apaisées car selon le président même de l’association des villages d’Iouakourene. Salem Azouk en l’occurrence, “la situation est alarmante et les conséquences seront catastrophiques au cas où la situation continue à évoluer de cette façon”. Dans l’attente d’un traitement efficace de cette maladie, les éleveurs d’Iouakourene prennent leur mal en patience et attendent la fin de ce cauchemar.
Lyazid Khaber